Les espaces publics sont par excellence des lieux d’échange, de culture, de commerce, de loisirs ou encore d’expression politique, toutes qualités propres à la ville. En ce sens, ils jouent un rôle important pour cimenter la cohésion sociale au sein d’une ville ou d’un quartier. Mais à l’inverse, si ces espaces publics sont délaissés ou mal gérés, ils peuvent renforcer des phénomènes d’exclusion ou de marginalisation.

Les espaces publics sont aussi une composante essentielle de l’image et de l’attractivité de la ville. Leurs usages varient selon les différents groupes de population (jeunes/seniors, femmes/hommes…), ce qui peut créer des tensions entre les usagers et avec les riverains. De plus, de par leur nature ouverte et par leur dimension parfois symbolique d’une ville, voire d’un pays, et leur fréquentation élevée, ils peuvent devenir des cibles du terrorisme comme l’ont montré les attentats de ces dernières années dans et contre les villes européennes.

Comment planifier, aménager, gérer, animer et sécuriser ces espaces tout en respectant les libertés fondamentales ? C’est un défi complexe à relever pour les collectivités territoriales, qui s’efforcent d’intégrer la sécurité dans la conception et l’animation de ces lieux et d’y associer les communautés locales.

> Comptes rendus des sessions de la conférence Sécurité, Démocratie et Villes 2024 :
– Protéger la liberté d’expression et la diversité dans les espaces publics partagés
– Santé mentale dans l’espace public
– Comment développer une stratégie locale de la vie nocturne : un guide pour la gouvernance de la vie nocturne ?

> Positionnement
 
Dans son Manifeste Sécurité, Démocratie et Villes 2017, l’Efus observe que « de nombreuses études et expériences montrent que l’aménagement, la gestion et l’animation des espaces publics ont un impact sur la sécurité et le sentiment d’insécurité ». Il recommande notamment de prendre en compte la variété des usages à partir de données objectives et subjectives, d’associer le public à la coproduction de la sécurité, et de veiller au bon équilibre entre technologies de sécurité et respect des libertés fondamentales.