Septembre 2023 – Nous sommes à moins d’un an des Jeux Olympiques et Paralympiques d’été de Paris, un événement mondial qui relaie des valeurs d’excellence, d’amitié et de respect, telles qu’exprimées dans la Charte olympique. Les JO offrent une opportunité unique aux clubs sportifs du monde entier ainsi qu’aux collectivités hôtes et autres acteurs de faire passer un message anti-raciste et anti-discrimination.
L’Efus et ses partenaires du projet européen SENTRY SPORT, mené par UISP (Unione Italiana Sport Per Tutti, une association italienne de promotion sportive et sociale qui vise à étendre le droit au sport à tous les citoyens) ont publié une série de documents que les autorités publiques et les organisations sportives peuvent utiliser pour concevoir ou adapter leurs politiques et actions contre les discriminations.
Cela comprend des pratiques inspirantes mises en œuvre par les autorités publiques et les organisations sportives dans divers pays européens pour prévenir et lutter contre différents types de discrimination, qu’elle soit fondée sur le handicap, le genre, l’appartenance à la communauté LGBTQI+, la race, la religion ou le genre.
Ces ressources comprennent également une boîte à outils contenant des méthodes théoriques et pratiques pour prévenir et combattre la discrimination dans le sport. Cette boîte à outils donne une définition de ce qui constitue les discriminations et propose une marche à suivre pour évaluer ou identifier un acte discriminatoire. Par exemple, comment agir lors de l’évaluation ou de l’identification d’un acte discriminatoire ou comment comprendre la victime et avoir une approche basée sur l’empathie en respectant certains principes clés : confidentialité, sécurité, respect, honnêteté.
Comment lutter contre les discriminations
Les partenaires du projet viennent de publier des recommandations politiques pour lutter contre toute forme de discrimination dans et par le sport amateur. Les collectivités et les organisations de sport amateur peuvent les utiliser pour leurs campagnes et actions de lutte contre les discriminations, notamment si elles souhaitent les renforcer ou les relancer à l’occasion des Jeux Olympiques et Paralympiques 2024.
Une publication (gratuite) présente ces recommandations assorties de commentaires et d’informations et illustrées par des pratiques inspirantes récoltées dans les quatre pays représentés dans le projet (Autriche, Espagne, Grèce et Italie ) ainsi que par l’Association internationale sports et culture (International Sports and Culture Association, ISCA), qui collabore avec 260 organisations membres dans 89 pays.
« Ce qui fait le plus mal quand on est victime de discrimination, c’est le manque d’empathie de la part des autres, de l’arbitre, du public… C’est pourquoi il est si important de travailler sur la formation. »
Omar Daffe, responsable de la lutte contre les discriminations au sein de la Ligue nationale professionnelle italienne (Série A)
C’est le moment d’agir !
Les outils et les recommandations du projet Sentry sont particulièrement impactants dans le contexte des prochains Jeux Olympiques et Paralympiques, qui se dérouleront à Paris l’été prochain.
C’est une question sur laquelle l’Efus travaille depuis plus de vingt ans en prônant l’utilisation du sport comme outil pour favoriser l’inclusion, le respect mutuel et l’acceptation de la diversité, et pour promouvoir l’intégration sociale.
Plus d’infos sur le site SENTRY SPORT
Événement final SENTRY à Saint-Denis – septembre 2023
Ville hôte de la Coupe du Monde de Rugby 2023 et des Jeux olympiques et Paralympiques d’été 2024, Saint-Denis, représentée par l’Adjointe au Maire et Conseillère départementale déléguée Oriane Filhol, a accueilli l’événement final du projet SENTRY SPORT, le 19 septembre 2023.
Les représentants d’autorités locales et acteurs du sport ont échangé sur les résultats du projet, mais aussi sur l’organisation de grands événements et leur impact sur la sécurité.
L’un des moments forts de cette journée a été le témoignage de plusieurs sportifs qui ont raconté comment ils avaient été affectés par la discrimination, qu’elle soit raciste, sexiste ou encore transphobique. Ainsi, Catherine Moyon de Baecque, Présidente de la Commission de lutte contre les violences sexuelles et les discriminations dans le sport du Comité national olympique et sportif français (CNOSF), a raconté comment elle avait été écartée du sport français pendant 20 ans pour avoir oser parler des violences sexuelles qu’elle avait subies dans son environnement sportif.