Londres, 15 mai 2018 — Que peut-on et doit-on faire pour prévenir le trolling en ligne ? Quelles sont les méthodes disponibles et souhaitables pour contrer de tels agissements ? Et comment s’assurer que les actions contre le trolling sont véritablement mises en oeuvre ? Telles étaient les principales questions dont ont débattu les participants à l’atelier sur « Le contrôle policier du trolling, de la haine et des mensonges sur le Net » organisé par l’Université de Warwick le 15 mai à Londres, dans le cadre du projet européen Medi@4sec, dont l’Efus est partenaire.
Le trolling, qui cible les utilisateurs des réseaux sociaux avec des messages diffamatoires et hostiles, croît à la mesure de la popularité grandissante des réseaux sociaux. Il prend toute sorte de formes: cyber-harcèlement, cyber-haine, cyber-traque, porno de vengeance, sextortion, « flaming » (échanges d’insultes souvent profanatoires), dénonciation et condamnation, pour n’en citer que quelques unes.
Un espace numérique avec peu de règles
L’atelier était consacré plus particulièrement à trois activités liées au trolling : la haine et l’abus en ligne ; l’influence de groupes qui se constituent en ligne de façon organique et qui mettent en commun leurs informations et leurs ressources pour faire du contre-trolling (cyber-vigiles), et enfin l’intersection entre la politique et le trolling.
Les intervenants étaient des représentants d’autorités locales et d’organisations de la société civile, des chercheurs et des industriels qui ont parlé des discours de haine véhiculés par les jeux en ligne, du porno de vengeance et du cyber-vigilantisme (la pratique de punir, parfois en les exposant, ceux qui enfreignent les règles ou les lois).
Tous ont souligné que les jeunes en particulier naviguent dans un espace en ligne où il existe peu de règles et que les parents jouent un rôle fondamental pour contrer et prévenir les abus en ligne.
Améliorer la prévention de la criminalité numérique
Parmi les principales conclusions de l’atelier, a été mentionnée la nécessité de travailler sur la prévention de la criminalité numérique et d’éduquer et de dialoguer avec les jeunes pour leur apprendre à utiliser correctement les réseaux sociaux, c’est-à-dire ce qu’ils peuvent faire ou pas.
Tous les intervenants ont souligné l’importance d’associer les parents à ce processus éducatif. Les services de maintien de l’ordre peuvent aussi jouer un rôle important dans la prévention de l’abus en ligne. Les participants étaient tous d’accord pour souligner qu’il reste encore des efforts à faire pour que la police soit pleinement consciente de l’impact souvent important du trolling sur les victimes. Le consensus est que le trolling doit être considéré comme un délit grave.
Les participants ont aussi appelé l’Union européenne à renforcer la législation et faire en sorte qu’il y ait un cadre de mise en oeuvre commun dans toute l’Union. Ils ont aussi appelé les plateformes de réseaux sociaux à s’engager davantage dans la lutte contre l’abus en ligne, notamment en retirant les contenus offensants.
Plus d’informations sur l’atelier « trolling » sur le site web de Medi@4sec
Rejoignez notre communauté Linkedin et suivez-nous sur Twitter.
MEDI@4SEC est co-financé par le Programme de recherche Horizon 2020 de l’Union européenne.