L’un des quartiers les plus vivants du centre de Budapest, connu pour sa vie nocturne particulièrement dynamique, le 7e arrondissement de la capitale hongroise a récemment adhéré à l’Efus. Nous avons rencontré son maire, Péter Niedermüller, ancien parlementaire européen élu à la mairie du district en 2019.
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Pourquoi avez-vous choisi de rejoindre l’Efus?
Péter Niedermüller : Nous sommes très heureux de rejoindre un réseau international afin d’échanger des expériences et des pratiques avec nos collègues européens et d’avoir l’opportunité d’assister à des conférences et des réunions. Je suis un fan de la coopération européenne et ces échanges ont une valeur énorme pour nous.
Quelles sont les problématiques de sécurité les plus importantes pour votre district ? Avez-vous une stratégie de prévention ?
Nous sommes le « quartier fêtard » de Budapest et les problématiques les plus importantes pour nous sont les drogues et la prostitution, qui sont liées en partie à la vie nocturne, ainsi que les violences intra-familiales. Nous n’avons pas de document formel faisant état de notre stratégie de prévention de la délinquance, mais nous menons un intense travail de prévention avec les associations et la police locales. Ceci étant dit, la pandémie a tout changé : les restaurants, bars et boîtes de nuit ne peuvent plus opérer et la vie nocturne a pratiquement disparu. Cela a eu un effet sur la délinquance, qui a beaucoup baissé. Mais la prévention des violences intra-familiales et contre les femmes demeure une priorité.
Quelle initiative locale vous paraît particulièrement intéressante pour les autres membres de l’Efus ?
Lorsque nous avons pris nos fonctions il y a un an, nous avons créé un groupe de travail avec les associations locales et les habitants pour discuter des problèmes du quartier. De nombreuses idées ont émergé et nous étions sur le point de commencer à les mettre en oeuvre quand la pandémie s’est déclarée. C’est un bon exemple de participation et de démocratie locale, qui sont d’autant plus précieuses que nous recevons peu d’aide du gouvernement central. À présent, notre priorité est de revitaliser un quartier frappé de plein fouet par la pandémie. Il n’y a plus de vie nocturne, de tourisme, de restaurants ni de bars… notre économie locale est en train de mourir et nous devons trouver les moyens de lui redonner vie.
Lorsque vous étiez eurodéputé, vous étiez membres de la Commission parlementaire sur les Libertés civiles, la Justice et les Affaires intérieures (LIBE). Quel rôle les autorités locales peuvent-elles jouer pour promouvoir les droits humains et la non-discrimination ?
La mairie de quartier promeut sans relâche les droits de toutes les minorités, y compris la communauté LGBT, et l’égalité de genre. Comme vous le savez, il y a beaucoup de tensions politiques autour de ces notions ici en Hongrie, mais même si nous sommes un tout petit arrondissement, nous tenons bon et faisons entendre notre voix.