Nice, France, décembre 2019 – Partenaire du projet européen PACTESUR sur la protection des espaces publics urbains contre la menace terroriste, l’Efus a organisé les 12-13 décembre à Nice (FR) un « atelier de gouvernance locale » au cours duquel les villes associées au projet ont pu échanger avec le comité pluridisciplinaire d’experts et examiner sur le terrain les aménagements déjà mis en place dans la ville-hôte.
La ville de Nice pilote ce projet démarré en janvier 2019 et qui durera jusqu’en janvier 2021. L’Efus dirige un groupe de 11 villes (Athènes, Edimbourg, Essen, Gdansk, Leeds, Lisbonne, Londres, Madrid, Munich, Riga, Xàbia) ayant des problématiques spécifiques et des connaissances en matière de protection des espaces publics urbains, et dirige également un comité réunissant 15 experts associés venant de disciplines variées (architectes, urbanistes, juristes, professionnels de la communication, artistes…).
> Visite du dispositif de sécurité de la Promenade des Anglais
La première partie du séminaire a été consacrée à la visite sur place du dispositif mis en place pour protéger la Promenade des Anglais, notamment à la suite de l’attentat au camion-suicide du 14 juillet 2016. Une partie des équipements de sécurisation a été financée via le projet PACTESUR.
Les participants ont rencontré les ingénieurs qui ont travaillé à l’installation des équipements ainsi que des étudiants de la Sustainable Design School, une école de design basée près de Nice à Cagnes-sur-Mer, qui ont réalisé une étude sur le sentiment d’insécurité des utilisateurs de la Promenade à partir d’entretiens sur le terrain. Enfin, ils ont assisté à une présentation d’un expert, Paul Van Sooemeren, directeur du cabinet de conseil néerlandais DSP-groep spécialisé en politiques publiques et innovation, sur la prévention par l’aménagement urbain (Crime Prevention Through Environmental Design, CPTED).
> Ateliers de travail sur la protection par le design ou « dure »
Les participants ont ensuite travaillé en deux ateliers, l’un sur l’intégration de mesures de sécurité dans la conception-même des équipements (security by design en anglais), mené par la Sustainable School of Design, et l’autre sur le choix d’équipements de protection « durs », c’est-à-dire les éléments architecturaux fixes et visibles, animé par la Ville de Nice.
La journée s’est terminée avec la présentation de Karine Emsellem, membre du comité d’experts et maître de conférences à l’université de Nice, sur l’importance de la communication après une crise, notamment via les réseaux sociaux et les offrandes que laissent les citoyens sur un lieu d’attentat (messages, bougies, fleurs, peluches…).
> Une étude de cas fictif : l’attaque d’un train de passagers
La deuxième journée a été consacrée à une étude de cas fictif, animée par Éric Estève, ancien du RAID, unité anti-terroriste de la police nationale : l’attaque d’un train de passagers arrivant en gare de Nice.
Les participants ont travaillé en deux groupes sur la recherche de solutions à ce type d’attaque, en présence de professionnels d’horizons très divers (notamment policiers,
« communicants » et architectes). Cette méthode a permis de dégager des propositions holistiques qui impliquent une coordination étroite entre des institutions ou organismes variés, tels que la police, les services de secours, la presse, ou encore la communication institutionnelle envers les citoyens.
> Les prochaines étapes du projet
Les prochaines étapes du projet seront la réunion annuelle, à Edimbourg en février 2020, le deuxième atelier « gouvernance locale » à Liège en avril, et le troisième atelier à Turin en octobre 2020 pendant la Semaine européenne de la sécurité.
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