Un groupe de travail de l’Efus pour développer de nouvelles approches locales face à la criminalité organisée

Capture cryayobParis, France, janvier 2020 – L’Efus a créé un nouveau groupe de travail sur « les racines et les impacts locaux de la criminalité organisée » qui est ouvert à tous les membres intéressés. Mené par les villes d’Amsterdam et de Rotterdam (NL), il a été officiellement lancé le 10 décembre 2019 à Bruxelles (BE) lors d’une réunion à laquelle participaient également des représentants des villes d’Essen et de Berlin (DE) ainsi que de la région Émilie Romagne (IT).


> Une criminalité qui concerne les autorités locales et régionales

Le crime organisé préoccupe de longue date les autorités locales européennes et l’Efus. Une section du Manifeste « Sécurité, Démocratie et Villes » 2017 publié à l’issue de la conférence internationale à Barcelone (novembre 2017) y est consacrée.

Dans ce document, les villes membres de l’Efus affirment que « la criminalité organisée est enracinée dans les structures économiques et sociales locales et se manifeste tant à l’échelle internationale que locale dans des territoires qui se pensaient jusqu’alors à l’abri du risque ». À cause de son impact sur l’économie et les communautés locales, il est légitime que les autorités locales et régionales participent aux efforts pour réduire cette criminalité protéiforme. Ainsi, les autorités locales devraient « être encouragées à combiner des mesures sociales, économiques et répressives pour lutter contre la criminalité organisée. Elles doivent utiliser toutes les mesures dont elles disposent, en plus du droit pénal », affirme le Manifeste.

De plus, en tant que « garants de la culture de la légalité », les autorités locales et régionales ont la légitime mission d’ « impliquer les citoyens […] en ouvrant un débat sur les normes et leur respect ».


> Rotterdam et Amsterdam en première ligne

Pendant la conférence SDC 2017, Rotterdam, qui en tant que grand port international est particulièrement affecté par ce type de criminalité, a appelé à renforcer les travaux sur ce thème au sein du réseau de l’Efus. L’année suivante, en 2018, Amsterdam a accueilli pendant trois jours la conférence « Flying Money » sur les flux d’argent illicite investis dans la ville (immobilier, restauration et vie nocturne, autres secteurs économiques), notamment par le biais de l’argent numérique, de la blockchain et des cryptomonnaies. L’Efus était représenté à cette conférence par la Généralité (gouvernement) de Catalogne (ES), les villes de Rotterdam (NL) et Malmö (SE) et la région Émilie Romagne (IT).


> Développer des approches innovantes

Les objectifs du groupe de travail seront de développer des approches innovantes face au crime organisé, notamment en établissant des partenariats avec le secteur privé, les organisations de la société civile et la recherche ; de moderniser la définition des politiques locales et régionales en la matière ; de pousser à de meilleures politiques à l’échelle européenne ; de développer des outils d’évaluation et de suivi à l’échelle locale, et de favoriser l’échange de connaissances et de pratiques entre villes européennes.

À court terme, le groupe de travail identifiera les bonnes pratiques déjà en place parmi ses membres ; œuvrera pour établir un dialogue permanent sur ce thème avec les institutions européennes (Commission européenne, Direction générale Migrations et Affaires intérieures, Parlement européen), et fera une veille des appels à projets de l’UE pertinents.


> Prochaines réunions à Riga (mars) et Nice (novembre)

Deux réunions du groupe de travail « criminalité organisée » sont d’ores et déjà prévues pour 2020 : la première à l’occasion de l’Assemblée générale de l’Efus, les 25-27 mars à Riga (LV), et la seconde à l’occasion de la conférence internationale « Sécurité, Démocratie et Villes » 2020, les 25-27 novembre à Nice (FR).


Pour plus d’informations ou si vous souhaitez participer au groupe, merci de contacter Tatiana Morales – morales@efus.eu