Toulouse, France, décembre 2019 – Le projet européen PRACTICIES (« partenariat contre la radicalisation violente dans les villes »), dans lequel l’Efus est partenaire et qui cherche à mieux comprendre les mécanismes de la radicalisation violente et à construire des outils concrets de prévention, a organisé une conférence sur le thème « Citoyenneté, éducation et prévention » le 6 novembre à Toulouse, qui a été suivie le lendemain d’une réunion de travail du projet.
Les principaux objectifs de cette rencontre, qui a réuni une quarantaine de participants sur les deux journées, étaient de promouvoir les échanges entre les niveaux de gouvernance local, régional et européen en matière de prévention de la radicalisation violente ; d’assister à des visites de terrain, et de travailler à la dissémination du projet.
> Une conférence ouverte au public : comment l’éducation peut contribuer à prévenir la radicalisation
Organisée par la ville-hôte, Toulouse, la conférence ouverte au public a été l’occasion pour les villes partenaires du projet d’échanger sur la prévention de la radicalisation violente. Les débats ont été introduits par Jean-Claude Dardelet, responsable des affaires européennes et du développement international de Toulouse-Métropole, et ponctués par des interventions de Séraphin Alava, de l’Université Toulouse-Le Mirail, coordonnatrice du projet, Michèle Hassen, du Radicalisation Awareness Network (RAN), et de l’Efus, représenté par Martí Navarro Regàs, chargé de mission.
Le débat a été centré sur le rôle que l’éducation joue dans la prévention de la radicalisation. Plusieurs points intéressants ont été mis en avant par les intervenants tels que la définition de ce que pourraient être des modèles de rôle et messagers crédibles aux yeux des jeunes, ou bien comment adapter la communication aux nouvelles technologies et aux nouveaux modes de relations interpersonnelles.
> Trois visites de terrain à Toulouse
Trois visites de terrain étaient également proposées aux participants.
La première, sur le thème « favoriser l’engagement citoyen des jeunes », a eu lieu dans un centre social et comprenait une présentation de son directeur, Hassan Aït Saïd, et une intervention de Markus Pausch, professeur au département Travail social et Innovation sociale de l’Université des sciences appliquées de Salzbourg (AT).
La seconde, sur le thème « ressources pédagogiques et outils de prévention », présentait notamment les actions éducatives pour les jeunes menées par le musée des Augustins (Claire Ponselle, chargée de projets artistiques – jeune public et familles). Enfin, la troisième portait sur la prévention spécialisée de la radicalisation, notamment la formation de formateurs (animateur : Serge Dolcemascolo). Les participants, venus de plusieurs pays européens (Belgique, Espagne, Lettonie et Suède), ont échangé avec les acteurs locaux sur les expériences similaires menées dans leur pays.
> Une conférence finale en mars 2020 à Riga
La deuxième journée, plus restreinte, était consacrée à la dissémination du projet et a réuni une quinzaine de participants représentant les villes européennes partenaires du projet. Ils ont notamment travaillé en groupe à la rédaction de la brochure qui sera éditée à l’issue du projet. Celle-ci présentera les principaux enseignements de PRACTICIES, les principaux défis auxquels les villes sont confrontées en matière de prévention de la radicalisation violente, et les opportunités que celle-ci peut présenter, par exemple pour renforcer la cohésion sociale ou le dialogue avec les jeunes.
Un autre outil de dissémination sera la conférence finale du projet. Les participants ont ainsi travaillé sur le format et le contenu de cette rencontre qui aura lieu les 25-26 mars 2020 à Riga (Lettonie).
> Tester localement les outils de prévention de la radicalisation
Enfin, un troisième aspect important de cette rencontre était la présentation de la méthodologie avec laquelle les villes vont pouvoir tester sur le terrain les outils de prévention de la radicalisation développés par les experts du projet, au cours du premier semestre de 2020. À l’issue de cette phase, les villes impliquées dans le projet – qui seront utilisatrices finales de ces outils – donneront leur retour ce qui permettra aux experts d’affiner et de finaliser ceux-ci.
> Le projet PRACTICIES
Lancé en mai 2017 pour une période de trois ans et mené par l’Université de Toulouse II le Mirail, PRACTICIES réunit plus de 25 partenaires de plusieurs pays européens et de Tunisie : experts en sciences humaines, sciences politiques, sciences de l’information et informatique ainsi que huit villes européennes et organisations de la société civile associées comme utilisatrices finales.
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