Septembre 2021 – Destiné à améliorer la coordination entre les agences de protection civile et les citoyens pour renforcer la résilience aux catastrophes, le projet européen RiskPACC, porté par l’institut de recherche appliquée allemand Fraunhofer et dans lequel l’Efus est partenaire, a démarré le 1er septembre.
Financé par le programme de recherche européen H2020, le projet a tenu sa réunion de lancement les 13 et 14 septembre sous un format hybride, à Bruxelles et en ligne.
Des risques de plus en plus complexes
D’une durée de trois ans, le projet part d’un double constat : d’une part que les pays de l’Union européenne (UE) sont confrontés à des risques de plus en plus complexes et interconnectés, ce qui demande une plus grande résilience individuelle et collective, et d’autre part que celle-ci dépend pour beaucoup d’une meilleure coordination entre agences de protection civile et citoyens. Cependant, il existe un décalage entre la perception qu’ont les citoyens des risques et celle des autorités et agences en charge de la protection civile, ce qui affecte autant leurs initiatives et actions respectives.
Trois objectifs
Afin de combler ce fossé, le projet s’est fixé trois objectifs :
- mieux comprendre cet écart entre autorités et agences de protection civile et citoyens ;
- développer des solutions techniques et méthodologiques pour améliorer l’efficacité de la communication entre les agences de protection civile et les citoyens et ainsi renforcer la résilience ;
- intégrer aux approches conventionnelles les nouvelles formes de génération de données par les citoyens afin de mieux calibrer les pratiques et réponses.
Des solutions et des outils concrets
Le projet démarrera par une analyse de la littérature scientifique et l’identification de bonnes pratiques internationales de renforcement de la résilience. La phase suivante consistera à élaborer de façon collaborative, au travers d’études de cas organisées in situ dans les territoires de villes partenaires, des solutions et outils basés notamment sur les nouvelles formes de génération de données numériques et émanant des citoyens. Ces solutions seront ensuite testées puis adaptées pour être transférables à toute collectivité intéressée. Enfin, sur la base de ces recherches et de ce travail, le projet développera des recommandations et des directives pour la mise en œuvre de ces outils et solutions.
Le rôle de l’Efus
L’Efus sera un partenaire important dans ce projet, qui réunit 19 autres institutions et organisations*. Notamment, il pilotera les actions relatives à la validation du modèle et des solutions produites dans d’autres contextes européens et contribuera à l’élaboration des recommandations.
Une suite logique du projet ALARM
Pour l’Efus, le projet RiskPACC est une suite logique du projet ALARM sur l’amélioration de la coordination opérationnelle entre les services de secours des deux côtés de la frontière franco-belge. Les travaux menés dans le cadre d’ALARM sur le cadre légal de la coopération transfrontalière en cas de crise, les principes clés de la communication avec les citoyens ou le recensement de près de 200 pratiques internationales de coopération seront des atouts importants pour le projet RiskPACC.
* Institut Fraunhofer (Fraunhofer Gesellschaft für Angewandte Forschung, Allemagne), Trilateral Research (Royaume-Uni), Institute of Communication and Computer Systems, National Technical University of Athens (Grèce), Université de Warwick (Royaume-Uni), Center for Security Studies (KEMEA, Grèce), European Organisation for Security (Belgique), Czech Association of Fire Officers (République tchèque), Université de Stuttgart (Allemagne), Service Public Fédéral Intérieur (Belgique), Université de Twente (Pays-Bas), Municipalité d’Eilat (Israël), Magen David Adom (le service national de secours d’urgence d’Israël), University College London (Royaume-Uni), CrowdSense BV (Pays-Bas), STAM (Italie), International Search and Rescue (Allemagne), Lancashire Constabulary (Royaume-Uni), Municipalité de Rafina-Pikermi (Grèce), Municipalité de Padoue (Italie).