Paris, France, avril 2021 – Dans le cadre du projet PRoTECT dont il est partenaire, l’Efus a organisé une webconférence sur les critères que les villes doivent prendre en compte lorsqu’elles choisissent des technologies pour protéger leurs espaces publics, le 17 mars.
Il s’agissait de la deuxième d’une série de trois conférences en ligne sur la protection des espaces publics et des ‘cibles vulnérables’ (commerces, écoles, transports publics). Les participants ont débattu des difficultés rencontrées par les collectivités locales lorsqu’elles acquièrent de telles technologies : comment évaluer leurs performances pour la protection des espaces publics ? Quels sont les besoins des villes lorsqu’elles choisissent une technologie ? Quels types d’information doit-on rechercher sur les technologies disponibles sur le marché ? Quels sont les critères d’évaluation ?
Le Cadre d’Évaluation de la Technologie de PRoTECT
Graeme van Voorthuijsen, de l’Organisation pour la Recherche scientifique appliquée (TNO, Pays-Bas), a présenté le Cadre d’Évaluation de la Technologie (Technology Evaluation Framework, TEF), une méthodologie que les autorités et acteurs locaux tels que la police municipale, les urbanistes et les organisateurs d’événements peuvent utiliser pour sélectionner selon leurs besoins la technologie la plus appropriée pour protéger un espace public.
Facile d’usage, le TEF est particulièrement utile étant donné la profusion de technologies de surveillance et de sécurité face à laquelle les autorités locales peuvent se sentir dépassées. Avant de l’utiliser, il convient d’avoir évalué les vulnérabilités d’un espace public, ce que les autorités locales peuvent faire avec l’outil d’évaluation de la vulnérabilité développé par l’Union européenne (Vulnerability Assessment Tool, qui a été présenté lors de la précédente webconférence, le 17 février).
Étude de cas : Eindhoven
Peter van de Crommert, responsable des projets européens à l’Institut néerlandais pour la technologie, la sûreté et la sécurité (DITSS), qui mène le projet PRoTECT, a présenté une étude de cas sur l’application du TEF à Eindhoven. Cette ville néerlandaise faisait partie des cinq collectivités qui ont testé le TEF avec Larissa (Grèce), Malaga (Espagne), Vilnius (Lituanie) et Brasov (Roumanie).
Eindhoven a choisi d’appliquer le TEF sur une place du centre-ville bordée de magasins et de restaurants. À partir de cette méthodologie, elle a examiné 35 solutions de fournisseurs de neuf pays en fonction de critères de précision, conformité, fiabilité, sécurité, facilité d’utilisation, maturité, portabilité et maintenabilité. Au final, cinq solutions ont été sélectionnées.
Proportionnalité, nécessité et transparence
L’une des principales conclusions de la webconférence a été que même si elles sont de plus en plus nombreuses et efficaces, les technologies ne sont pas la seule solution pour protéger un espace public. Comme le préconise l’Efus depuis longtemps, elles doivent être intégrées à une politique de sécurité globale qui prend en compte toutes les caractéristiques d’un espace public, son rôle dans la ville et la façon dont il est utilisé par le public. De plus, elles doivent toujours être utilisées selon des principes éthiques, notamment en ce qui concerne le respect de la vie privée et des droits humains.
Ainsi, trois principes de base doivent toujours être respectés : la proportionnalité – une technologie doit être appliquée pour résoudre un problème spécifique –, la nécessité – elle doit faire partie d’une politique globale de sécurité et être combinée à d’autres mesures, – et la transparence – il est impératif de consulter les citoyens avant de déployer une technologie et de les informer une fois qu’elle est installée.
> Lire le compte-rendu de la webconférence sur Efus Network ici
> La troisième et dernière webconférence de cette série aura lieu le 28 avril sur le thème « Comment la technologie peut protéger les espaces publics et les cibles vulnérables ». Cliquez ici pour vous inscrire (inscription gratuite)
> Plus d’informations sur le projet PRoTECT sur le site web de l’Efus et sur le site du projet