INTERVENANTS
Le panel des intervenants reflétera la diversité des acteurs de la sécurité et de la vie urbaine. Il comprendra notamment : des élus, des agents des administrations locales, nationales et internationales, des universitaires ainsi que des représentants de la société civile et du secteur privé.
>>> Ci-dessous, la liste des intervenants ayant déjà transmis leur biographie. Pour en savoir plus sur leur participation dans les sessions plénières, ateliers et sessions parallèles, merci de consulter le programme.
Aaron Landsman Maître de conférences invité, Université de Princeton (États-Unis) Aaron Landsman est un artiste de théâtre, un chercheur et un enseignant basé à New York. Il est artiste en pratique sociale en résidence au Abrons Art Center, et a récemment été titulaire d’une bourse Guggenheim et d’une bourse de l’Université de Princeton. Son travail performatif a été présenté dans de nombreux lieux à New York et dans d’autres villes américaines, ainsi qu’aux Pays-Bas, en Norvège et en Serbie. Son groupe artistique et militant Perfect City travaille avec des jeunes adultes du quartier du Lower East Side à New York pour créer des « conversations communautaires créatives » sur la sécurité, l’appartenance et la justice. Il est co-auteur d’un livre intitulé The City We Make Together (« la ville que nous construisons ensemble ») qui sera publié en 2022 (ed. University of Iowa Press). Il enseigne un cours de théâtre et de sciences humaines à l’Université de Princeton. Avez-vous des espoirs et des prédictions pour l’avenir de la sécurité urbaine ? Aux États-Unis, j’espère que nous irons vers des modèles fondés sur l’assistance plutôt que sur la punition, que nous nous engagerons dans des pratiques de protection qui ne soient pas fondées sur l’utilisation des armes, et que nous adopterons chaque fois que cela est possible des pratiques restauratives fondées sur la communauté. L’enjeu est de rendre notre société moins violente. Le risque principal est le manque de volonté politique pour faire ça bien. Pourquoi pensez-vous qu’il est si important de faire participer les citoyens aux pratiques de sécurité urbaine ? Parce que si on veut vraiment avoir un avenir démocratique pour tous, nous devons appliquer les principes démocratiques dans nos propres stratégies de protection.
Maître de conférences invité, Université de Princeton (États-Unis)
Alexander Mauz Membre du Comité Exécutif, Programmes et Qualifications, forumZFD (Allemagne) Alexander Mauz a étudié le travail social international et la paix et est membre du Bureau exécutif des Programmes et des Qualifications à forumZFD. Il dirige des programmes internationaux et nationaux de construction de la paix, de prévention des conflits et de transformation non-violente des conflits et est membre de plusieurs réseaux d’organisations de la société civile (OSC) en Allemagne. Auparavant, il a favorisé une coopération entre diverses OSC et des municipalités pour mettre en place des services sociaux en Europe de l’Est et a mené des projets sur l’intégration selon une approche sensible aux conflits de personnes déplacées et de réfugiés dans des municipalités du Caucase du Sud. Sa conviction est que les changements durables ne sont possibles que si la société civile et les autorités locales travaillent main dans la main.
Membre du Comité Exécutif, Programmes et Qualifications, forumZFD (Allemagne)
Alexandre Touzet Maire de Saint-Yon (Essonne) (France) Alexandre Touzet est Maire de Saint-Yon (Essonne) depuis 2008. Il est également vice-président de la Communauté de communes entre Juine et Renarde délégué à l’aménagement du territoire et à la prévention de la délinquance, et vice-président du Conseil départemental de l’Essonne délégué à la prévention de la délinquance, à la citoyenneté, à l'égalité femmes-hommes et au monde combattant depuis 2015. Il est membre de la Commission de la Sécurité et de la Prévention de la délinquance, Association des maires de France et des présidents d'intercommunalités (AMF). Il est également membre du Conseil d'administration de l'Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice, et membre de la Commission consultative des polices municipales.
Maire de Saint-Yon (Essonne) (France)
Andrea Bosi Adjoint aux travaux publics, Centre historique et legalité, Ville de Modène (Italie) Andrea Bosi est devenu en 2016 conseiller municipal pour la participation, les quartiers et l’égalité des chances à la mairie de Modène. L’année suivante, il prend aussi les portefeuilles du budget, des finances, de l’Europe et de la coopération internationale, ainsi que ceux du travail et de la formation professionnelle, de la promotion de la culture de légalité et de la politique concernant la vieille ville de Modène. Andrea Bosi est diplômé en Droit de l’Université de Modène et Reggio Emilia. Il détient un Master en Éducation civique organisé par l’association Ethica en collaboration avec le programme James Madison de l’Université de Princeton (Etats-Unis) et un doctorat (PhD) de l’École doctorale de sciences légales de la faculté de Droit de l’Université de Modène et Reggio Emilia.
Adjoint aux travaux publics, Centre historique et legalité, Ville de Modène (Italie)
Angelos Mimis Professeur associé, Université de Panteion (Grèce) Je suis professeur associé en géo-informatique et ma recherche porte sur l’analyse spatiale, les statistiques spatiales, les méthodes géoinformatiques et le développement de logiciels à source libre. Je donne des cours de niveau licence et post-licence en Systèmes d’informatique géographique et Analyse spatiale. Je suis membre du Laboratoire de Criminologie de l’Université Panteion d’Athènes, qui est dirigé par la professeure Christina Zarafonitou, une scientifique de renom dans le domaine de la sécurité urbaine. Les activités du laboratoire comprennent l’organisation de séminaires et d’événements scientifiques, la participation à des projets de recherche, des publications scientifiques et la publication du journal scientifique Urban Crime. An International Journal. Un souhait pour la sécurité urbaine ? (Quelle est votre vision de la sécurité urbaine dans 30 ans ? Quels espoirs et risques identifiez-vous ?) À l’avenir, la sécurité urbaine sera probablement davantage basée sur les nouvelles technologies, en particulier lorsqu’il s’agit de répondre aux formes modernes de criminalité. La technologie affectera aussi la prévention de plusieurs manières. Cependant, sa contribution précieuse à la prévention de la criminalité ne doit pas être limitée à la solution simpliste de la surveillance (monitoring) mais plutôt être axée sur l’amélioration de l’information, de la vie quotidienne et bien sûr de la sécurité des citoyens. De plus, l’utilisation d’un grand capital citoyen autant pour lutter contre la criminalité que pour créer des quartiers sûrs, et le succès des politiques de prévention participatives représentent des opportunités importantes et aussi un pari sur l’avenir pour les experts en politiques de sécurité urbaine. Un principe directeur pour de tels efforts doit être, une fois encore, le respect des droits humains, sachant que la citoyenneté ‘hyper-active’ dans le domaine de la prévention et de la sécurité peut être très problématique. Dans ce contexte, la protection des droits humains et des libertés individuelles doit être centrale pour les experts en politiques de sécurité et l’équilibre entre la prévention et la protection des droits humains doit être une priorité pour l’avenir. Pourquoi est-il important d’associer les citoyens à la production des politiques ? Le modèle participatif de prévention est fondé sur la notion que les réponses aux crimes et délits doivent être l’affaire d’un organisme social et non de l’État. Dans ce contexte, le concept de communauté est mis en œuvre par l’établissement de partenariats et la participation du public sur la base du volontariat. La mise en œuvre de telles politiques au niveau local est très importante parce qu’elle facilite la détection des problèmes sociaux ainsi que les conditions préalables pour le développement de la solidarité et de la cohésion sociales, et parce que les problèmes sociaux peuvent être résolus efficacement à l’échelle locale. Ainsi, le capital social est considéré comme un facteur crucial du succès des politiques pour la qualité de vie, alors que le sentiment de sécurité constitue un point central de toutes les politiques mentionnées ci-dessus qui entrent dans l’approche du modèle participatif au sens large. En général, la participation citoyenne aux programmes ou aux actions de prévention peut contribuer à démocratiser la vie locale dans la mesure où la participation des citoyens aux affaires publiques est une condition préalable essentielle de la démocratie. Une telle participation doit être bien organisée et coordonnée.
Professeur associé, Université de Panteion (Grèce)
Anniina Autero Cheffe de Projet Senior, Ville de Tampere (Finlande) Anniina Autero (PhD) dirige actuellement le projet SURE (smart urban security and event resilience) dans la ville de Tampere (Finlande) avec neuf partenaires des secteurs public et privé et du monde universitaire. SURE a pour objectif de renforcer la sécurité des zones urbaines qui accueillent de grands événements. Anniina a une longue expérience en solutions de sûreté et de sécurité. Elle a étudié et enseigné ces deux sujets ainsi que l’économie publique pendant plus de 15 ans à l’Université de Tampere, à Stanford, et à l’Université du Colorado à Denver. Elle a dirigé le cluster Sûreté et Sécurité de Tampere et est l’une des initiatrices d’ENSURE Collaborative en Europe. Anniina se consacre avec passion à rassembler les gens en créant des liens harmonieux entre sûreté, sécurité et ambiance lors des événements urbains.
Cheffe de Projet Senior, Ville de Tampere (Finlande)
Anthony Borré Premier adjoint au Maire, Ville de Nice (France) Anthony Borré est né à Montreuil le 16 mai 1985, il est le Premier adjoint au Maire de Nice, en charge de la sécurité, du logement, de la rénovation urbaine et de la politique de la ville. Il est également vice-président de la Métropole Nice Côte d’Azur et président du premier bailleur social des Alpes-Maritimes : Côte d’Azur Habitat. Collaborateur de longue date de Christian Estrosi, avec lequel il a travaillé à l’Assemblée nationale et au ministère de l’Industrie, il est ensuite devenu son directeur de Cabinet à la Métropole entre 2011 et 2020. Anthony Borré, titulaire d’un Master I de droit public et d’un Master II de stratégie et décision publique et politique, a été nominé parmi les 100 jeunes leaders économiques de demain par l’Institut Choiseul. A 24 ans, il fut le plus jeune conseiller du gouvernement Fillon.
Premier adjoint au Maire, Ville de Nice (France)
Benedek Javor Chef de la représentation de Budapest auprès de l’UE (Hongrie) Benedek Javor est le chef de la Représentation de Budapest à Bruxelles. Son rôle est de renforcer les relations entre la Ville de Budapest et les institutions européennes, de promouvoir et de représenter les intérêts de la ville auprès des instances de décision de l’UE, en coopérant avec les associations et organisations urbaines à l’échelle de l’UE, et d’identifier les opportunités de financement européen pour les projets urbains, avec un accent particulier sur l’action en faveur du climat. Benedek Javor a aussi pour mission de collaborer avec les réseaux horizontaux et de développer les relations avec d’autres villes européennes. Il a été député européen (2014-2019) et député au parlement hongrois (2010-2014). Un souhait pour la sécurité urbaine ? (Quelle est votre vision de la sécurité urbaine dans 30 ans ? Quels espoirs et risques identifiez-vous ?) Le changement climatique est une question de plus en plus urgente qui affecte tous les aspects de nos fonctions sociales et économiques. Bien que ses effets sur la sécurité urbaine soient de plus en plus évidents, il y a encore peu de débat sur cette dimension. Vagues de chaleur, tempêtes, inondations, incendies, migrations liées au climat… autant de problématiques qui affecteront la sécurité urbaine au quotidien. Je souhaite intensifier le discours public sur les questions de sécurité climatique et urbaine, qui sont étroitement liées, et les aborder dans le cadre d’une approche qui englobe le climat, la justice sociale, et les questions économiques, démocratiques et de sécurité urbaine, au lieu de l’approche en silo qui est encore la norme. Pourquoi est-il important d’associer les citoyens à la production des politiques ? Le changement climatique et les menaces sur la sécurité ont un impact sur la vie quotidienne des citoyens. L’élaboration et la mise en œuvre de solutions efficiente et concrètes ne peut se faire que si les citoyens comprennent pourquoi elles sont nécessaires et y adhèrent.
Chef de la représentation de Budapest auprès de l’UE (Hongrie)
Caroline Davey Directrice, Design against Crime Solution Centre, Université de Manchester (Royaume-Uni) La professeure Caroline L. Davey étudie depuis 18 ans le rôle du design dans la prévention de la criminalité, de l’insécurité et d’autres problèmes sociaux. Elle est l’auteure de nombreuses publications sur l’utilisation du design centré sur l’humain pour répondre à des problèmes liés à la responsabilité sociale. Son livre Design Against Crime: A human-centred approach to safety and security (« le design contre la criminalité : une approche centrée sur l’humain pour renforcer la sûreté et la sécurité ») retrace l’émergence du design contre la criminalité au Royaume-Uni et son impact sur la recherche, les pratiques et les politiques en Europe. En 2018, Caroline a obtenu un financement de 3 millions d’euros de l’Union européenne pour le projet de recherche Cutting Crime Impact (CCI), qui a pour objectif d’aider les forces de police en Europe à concevoir des approches innovantes pour lutter contre la criminalité. Ce projet concerne notamment les polices nationales des Pays-Bas et d’Estonie, la police de Lisbonne, la police de Basse-Saxe en Allemagne et la police de Catalogne en Espagne.
Directrice, Design against Crime Solution Centre, Université de Manchester (Royaume-Uni)
Christian Estrosi Maire de Nice, Président de la Métropole de Nice, Président délégué de la Région Provence Alpes-Côte d’Azur (France), Vice-Président of Efus En 1983, Christian Estrosi est élu conseiller municipal de Nice, en charge de la délégation aux sports. En 1985, il est élu conseiller général des Alpes-Maritimes. En 1988, il est élu député de la 5ème circonscription des Alpes-Maritimes. Au terme de cette première étape, Christian Estrosi devient, en 1992, le premier vice-président du Conseil Régional PACA aux côtés de Jean-Claude Gaudin. Réélu député en 1993 et 1997, il est également élu en 2001 conseiller général du canton de Saint-Etienne-de-Tinée, avec plus de 80% des voix. Le 18 septembre 2003, il est élu Président du Conseil Général des Alpes-Maritimes, présidence qui sera confortée à l’issue des cantonales de 2004 puis de 2008. Le 2 juin 2005, Christian Estrosi intègre le gouvernement de Dominique de Villepin en qualité de ministre délégué à l’Aménagement du territoire, auprès du Ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy. Après l’élection de Nicolas Sarkozy à la Présidence de la République, Christian Estrosi est réélu député de la 5ème circonscription des Alpes-Maritimes, et il est nommé le 19 juin 2007 par le Président de la République Secrétaire d’Etat en charge de l’Outre-Mer. Le 18 mars 2008, Christian Estrosi démissionne de ses fonctions de secrétaire d'État chargé de l’Outre-Mer pour se consacrer à Nice et aux Niçois. Christian Estrosi est élu maire de Nice le 21 mars 2008, Président de Nice Côte d'Azur le 18 avril et député le 26 mai 2008. De juin 2009 à novembre 2010, il accepte une nouvelle mission en intégrant le gouvernement de François Fillon en tant que ministre chargé de l’Industrie auprès de la ministre de l’Économie, de l’Industrie et de l’Emploi. Le 14 décembre 2010, Christian Estrosi réintègre l'Assemblée nationale, où il est député des Alpes Maritimes, Maire de Nice et Président de Nice Côte d'Azur. Le 9 janvier 2012, il devient le Président de la Métropole Nice Côte d'Azur, première métropole créée en France. Le 30 mars 2014, il est réélu maire de Nice et le 11 avril 2014, Président de la Métropole Nice Côte d'Azur. En 2014, Il devient également premier Vice-Président de l’Association des Communautés Urbaines de France (ACUF). Le 18 décembre 2015, il est élu Président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Début 2016, il devient le deuxième Vice-président de l’Association France Urbaine (fusion de l’Acuf et de l’AMGVF). Le 8 mai 2017, il démissionne de la présidence de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, il est de nouveau élu Maire de Nice le 15 mai 2017 afin de se consacrer à Nice et aux Niçois à la suite de l’attentat du 14 juillet 2016. Toutefois, Christian Estrosi reste très impliqué dans l’exécutif régional, en étant élu Président délégué de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur en charge de la coordination des politiques régionales, de la culture et des grands événements. Le 3 juillet 2020, Christian Estrosi est élu pour la troisième fois à Nice et le 10 juillet 2020 il est élu Président de la Métropole Nice Côte d’Azur.
Maire de Nice, Président de la Métropole de Nice, Président délégué de la Région Provence Alpes-Côte d’Azur (France), Vice-Président of Efus
Christian Kromberg Premier adjoint au maire, Ville d’Essen, Président du Forum allemand pour la sécurité urbaine (DEFUS) (Allemagne) Christian Kromberg est Premier Fonctionnaire (Chief Administrative Officer) de la Ville de Essen, où il est responsable des domaines du Droit et de la Sécurité publique. Il est délégué général du Forum Allemand et Européen pour la Sécurité Urbaine (DEFUS) et membre du comité exécutif du Forum européen pour la sécurité urbaine (Efus). Il a étudié le Droit à l'Université de la Ruhr à Bochum et la gestion de la sécurité à la Berlin School of Economics and Law (MA). Il a achevé son stage au Tribunal de District d'Essen. Dans le domaine de la sécurité publique, il est membre du groupe de discussion « sécurité intérieure NRW ». Il a aussi été membre de la Commission gouvernementale « Plus de sécurité pour la Rhénanie du Nord-Westphalie ».
Premier adjoint au maire, Ville d’Essen, Président du Forum allemand pour la sécurité urbaine (DEFUS) (Allemagne)
Cristina Vasilescu Chercheuse, Institute for Social Research (IRS), Membre du Forum européen pour la justice restaurative Cristina Vasilescu est chercheuse senior et a plus de 14 ans d’expérience en recherche sociale, en analyse et en évaluation des politiques publiques, en formation pour les administrations publiques et en conception et gestion de projets européens. Elle a une expérience solide dans les domaines suivants : processus partricipatifs et responsabilisation sociale dans les administrations publiques ; gestion de la performance et évaluation des institutions publiques ; politiques de justice et organisation des fonctions judiciaires ; inclusion sociale et égalité de genre ; développement durable et politique de cohésion de l’UE. Ces trois dernières années, elle a participé à l’évaluation du projet COnTatto qui cherche à disséminer les pratiques de justice restauratives et à construire des communautés restauratives dans la province de Come (Italie). Elle est membre de l’Association italienne d’évaluation et du Forum européen pour la justice restaurative. Elle participe au groupe de travail sur les Villes Restauratives. Un souhait pour la sécurité urbaine ? (Quelle est votre vision de la sécurité urbaine dans 30 ans ? Quels espoirs et risques identifiez-vous ?) Je souhaite que les politiques de sécurité urbaine ne se résument pas à des approches punitives et qu’elles apportent des réponses qui intègrent différents types de politiques (l’éducation, l’inclusion sociale, la culture et le sport, l’urbanisme, la justice restaurative, la justice environnementale). Pourquoi est-il important d’associer les citoyens à la production des politiques ? Les citoyens peuvent contribuer au processus d’élaboration des politiques en apportant leur connaissance du contexte local et des problèmes de sécurité urbaine ainsi que leur mémoire collective du passé. La participation permet aux citoyens de : devenir conscient des différents aspects et de la complexité du processus d’élaboration des politiques ; de prendre une part de responsabilité dans la gestion des questions de sécurité urbaine dans leur quartier/ville ; d’être plus enclins à collaborer, plutôt que de s’opposer, avec les autorités locales pour assurer la sécurité urbaine. Mais pour être efficace, la participation doit être réelle et le processus de participation doit prendre en compte les asymétries de pouvoir dans le domaine où elle a lieu.
Chercheuse, Institute for Social Research (IRS), Membre du Forum européen pour la justice restaurative
Dr Oskar Josef Gstrein Chercheur et Professeur adjoint, Université de Groningen (Pays-Bas) Détenteur d’un Master (MA) et d’un Master of Laws (LLM), Dr Oskar Josef Gstrein est Assistant Professeur à l’Université de Groningen-Campus Fryslân, où il est aussi membre du Centre de recherche sur les données (Data Research Centre), un établissement pluridisciplinaire. Son thème général de recherche est « la dignité humaine dans l’ère digitale » qu’il aborde selon une double perspective légale et philosophique. Ses publications portent sur les thèmes de la gouvernance de l’internet, la gouvernance des technologies émergentes, le respect de la vie privée, la surveillance, la (cyber) sécurité et l’identité digitale. Oskar est associé en recherche à l’Institut de Politique Publique d’Israël et chercheur associé à l’Institut pour la Technologie et la Société de Rio de Janeiro. Il est également chargé de cours à l’Institut Europa de l’Université de Saarland en Allemagne.
Chercheur et Professeur adjoint, Université de Groningen (Pays-Bas)
Eléonore Becat Directrice adjointe en charge du Conseil Local de Sécurité et de Prévention de la Délinquance, Direction Développement Social Urbain, Ville de Bordeaux (France) Chargée de mission Prévention Direction Développement Social Urbain Directrice du Groupement d’Intérêt Public Bordeaux Métropole Médiation (jusqu’en avril 2021) Structure Médiation Squats bidonville, quartiers prioritaires, vie nocturne, conflits de voisinage
Directrice adjointe en charge du Conseil Local de Sécurité et de Prévention de la Délinquance, Direction Développement Social Urbain, Ville de Bordeaux (France)
Fabien Bilheran Policier, Law Enforcement Action Partnership (LEAP) Europe (France) Fabien a passé 8 ans de sa carrière à participer à “la lutte contre le trafic de stupéfiants” en France. Ils est un acteur et un témoin privilégié de la politique de prohibition mise en œuvre dans les pays respectifs et sur le continent européen.
Policier, Law Enforcement Action Partnership (LEAP) Europe (France)
Felix Munger Directeur exécutif, Réseau municipal canadien pour la prévention de la criminalité (Canada) Infirmier psychiatrique de formation, Felix Munger a une longue expérience en tant que clinicien, planificateur et évaluateur de services de santé mentale et d’addiction. C’est un facilitateur expert avec plus de 20 ans d’expérience au Canada en planning stratégique, définition des priorités et établissement de collaborations, intervenant auprès d’un large éventail d’acteurs dont les communautés racialisées et indigènes. Felix a occupé de nombreuses fonctions dirigeantes dans les domaines de la santé mentale, des addictions, de l’équité/diversité/inclusion (EDI), et la collaboration et le développement organisationnels. Il est diplômé en infirmerie psychiatrique et détient un diplôme MA en Études environnementales ainsi qu’un PhD (doctorat) en Psychologie communautaire. Il enseigne régulièrement à l’Université Laurier (Ontario) dans les départements de psychologie et de sciences de la santé. Depuis 2015, il dirige le Réseau municipal canadien en prévention de la criminalité. Il est chercheur associé au Viessmann Centre for Engagement and Research in Sustainability de l’Université Laurier, où il travaille sur les interactions entre changement climatique et sécurité locale. Un souhait pour la sécurité urbaine ? (Quelle est votre vision de la sécurité urbaine dans 30 ans ? Quels espoirs et risques identifiez-vous ?) Les principaux risques sont un acroissement des inégalités dans et entre les pays et les dangers liés au changement climatique. Il faut suivre de près le lien entre changement climatique et sécurité locale/du public. Pourquoi est-il important d’associer les citoyens à la production des politiques ? Les citoyens sont au coeur de la durabilité de la pratique de sécurité urbaine. Sans les citoyens, les plans et les efforts peuvent devenir des tentatives et des plans vides. Les citoyens jouent aussi un rôle en tenant les élus et les gouvernements pour responsables de la mise en œuvre.
Directeur exécutif, Réseau municipal canadien pour la prévention de la criminalité (Canada)
Francesc Guillén Lasierra Chef des projets et de l'organisation, Gouvernement de Catalogne (Espagne) Francesc Guillén est chef des Projets et de l’Organisation au département de l’Intérieur du gouvernement de Catalogne. Francesc est un juriste, un criminologue et un spécialiste des politiques publiques de sécurité. Il est l’auteur d’une thèse de doctorat (PhD) sur la sécurité et les modèles de police et a longtemps été maître de conférence en droit constitutionnel et en criminologie (1989-2019). Il a participé à plusieurs missions CoE en Europe de l’est sur des questions de police et à plusieurs projets menés par l’Efus (Audits, Surveille, Eurosocial). Il a contribué à plusieurs publications : Modelos de policía: hacia un modelo de seguridad plural (‘modèles de police : vers un modèle de sécurité pluriel’), Desencuentros entre la policía y el público (‘désaccords entre la police et le public’), The fallacy of objective security (‘l’idée fausse de la sécurité objective’).
Chef des projets et de l'organisation, Gouvernement de Catalogne (Espagne)
Gil Marsalla Fondateur, Weekends solidaires, Nice (France) Les Weekends Solidaires est une association née à la suite de la tempête Alex (1-2 octobre 2020). Sa vocation est d'apporter soutien aux sinistrés des vallées de la Roya, Tinée et Vésubie, en menant des actions d'entraide entre bénévoles et sinistrés. Au bout d’un an, plus de 80 chantiers solidaires ont été menés par les bénévoles de l’association comptabilisant 20 000 d’heures de travail bénévole. L’association regroupe plus de 1500 bénévoles opérationnels et formés à intervenir sur le terrain pour aider les sinistrés en cas de nouvelle catastrophe. Nous avons créé une communauté de la solidarité et de la fraternité Un souhait pour la sécurité urbaine ? (Quelle est votre vision de la sécurité urbaine dans 30 ans ? Quels espoirs et risques identifiez-vous ?) Créer une veille solidaire par département et région regroupant des bénévoles qui pourrait intervenir rapidement aux côtés des collectivités locales qui rappelons le, ne peuvent pas intervenir sur le domaine privé pour aider les sinistrés. Pourquoi est-il important d’associer les citoyens à la production des politiques ? Parce que nous sommes en lien direct avec le terrain , nous connaissons parfaitement la situation des sinistrés et nous pouvons faire remonter aux autorités les situations les plus difficiles des sinistrés. Nous offrons aussi une aide autant matérielle que physique, morale et psychologique.
Fondateur, Weekends solidaires, Nice (France)
Gilles Mahieu Gouverneur du Brabant Wallon, Province du Brabant Wallon (Belgique) Né à Uccle en 1964, Gilles Mahieu est Gouverneur de la Province du Brabant wallon (Belgique) depuis le 1er octobre 2015. Licencié en sciences criminologiques de l’Université libre de Bruxelles, il a entre autres été : Secrétaire général du Parti socialiste (2008 à septembre 2015), Directeur de cabinet de Fadila Laanan, Ministre de la Culture et de l'Audiovisuel (2004 à 2008), Directeur de cabinet d’Elio Di Rupo, Bourgmestre de Mons (2001 à 2004), Directeur de Cabinet-adjoint de Charles Picqué, Commissaire et puis Ministre chargé de la politique des grandes villes (1999-2000), Chef de cabinet de Maurice Lafosse, Bourgmestre de Mons (1995 à 1999), et Directeur du contrat de sécurité de la ville de Mons (1993 à 1994). Officier de réserve honoraire, il a été administrateur de nombreuses sociétés et organisations dont la Fondation Roi Baudouin, la Loterie nationale SA, la Fondation Mons 2015, la Société régionale d’investissement de Wallonie (SRIW), le fonds d’investissement Star’t SA, mais aussi d’associations actives dans le domaine de la prévention et de la culture. Ses domaines de prédilection sont les politiques fédérale, régionale et locale, les questions de sécurité et de prévention, la gestion de crises, les politiques urbaines, le développement local, le marketing territorial, la politique culturelle, l’audiovisuel et les médias, les politiques internationales et européennes, les politiques sociales, les assuétudes, la participation citoyenne et l’aide à la jeunesse, la communication, la création et la gestion de projets, les partenariats publics-privés. Il réside à Baulers (Nivelles) et est père de deux enfants. Un souhait pour la sécurité urbaine ? (Quelle est votre vision de la sécurité urbaine dans 30 ans ? Quels espoirs et risques identifiez-vous ?) Crainte des polarisations, des clivages sociétaux et des phénomènes de radicalisation. Défi de la cohésion sociale face aux contextes de mondialisation, de dérèglements et de pénuries. Pertes de moyens humains et matériels pour les départements régaliens de l’État. En revanche, impact utile de nouvelles solutions autour de l’Intelligence Artificielle (IA), de l’Internet of Things (IOT), des big data et des techniques de monitoring. Pourquoi est-il important d’associer les citoyens à la production des politiques ? Tant pour s’assurer du succès des politiques (cela fonctionne mieux quand on y adhère) que comme garde-fous face au risque totalitaire ou autocratique. Pour garantir que l’offre sécuritaire correspond au besoin. Pour une question d’économie de moyens (au sens noble du terme).
Gouverneur du Brabant Wallon, Province du Brabant Wallon (Belgique)
Götz Nordbruch Cofondateur et Co-délégué général, Ufuq.de (Allemagne) Dr. Götz Nordbruch est un spécialiste en sciences sociales et le co-fondateur d’ufuq.de, une ONG basée à Berlin et spécialisée dans l’éducation civique et les programmes de prévention. Nordbruch a été chercheur adjoint à l’Institut de recherches et d’études sur le monde arabe et musulman d’Aix-en-Provence et au Georg-Eckert-Institut – Leibniz-Institut – de recherche internationale sur les manuels à Braunschweig. De 2008 à 2011, il a été professeur adjoint au Centre d’études contemporaines du Moyen-Orient de l’Université du Danemark du Sud. Son travail sur concentre sur les cultures jeunes, le racisme et l’islamisme ainsi que sur la prévention de la radicalisation et le travail avec la jeunesse. Jusqu’à mars 2020, Nordbruch était co-directeur du groupe de travail fédéral sur l’extrémisme d’origine religieuse, Bundesarbeitsgemeinschaft religiös begründeter Extremismus.
Cofondateur et Co-délégué général, Ufuq.de (Allemagne)
Hans Bonte Maire de Vilvorde (Belgique) Maire de Vilvorde depuis 2012, Hans Bonte a démarré sa carrière comme travailleur de rue et éducateur de jeunesse à Bruxelles. Il détient un Master en sociologie de l’Université de Ghent et un Master en Politique de l’Université de Bruxelles. Il a été député au parlement belge pendant 24 ans (1995-2019) et est membre du conseil municipal de Vilvorde depuis 2001. Il a participé à plusieurs conférences nationales et internationales sur la radicalisation et le terrorisme. Un souhait pour la sécurité urbaine ? (Quelle est votre vision de la sécurité urbaine dans 30 ans ? Quels espoirs et risques identifiez-vous ?) Le plus grand risque est que le contrôle social soit totalement remplacé par le contrôle technologique.
Maire de Vilvoorde (Belgique)
Ignacio Ibáñez Chef, a.i., du nouveau bureau de Madrid de l’Office des Nations Unies pour le contre-terrorisme (UNOCT selon le sigle en anglais) Ignacio Ibáñez est chef, a.i., du nouveau bureau de Madrid de l’Office des Nations Unies pour le contre-terrorisme (UNOCT selon le sigle en anglais). Avant d’assumer ses fonctions actuelles de Coordinateur du Programme global des Nations Unies sur la protection des cibles vulnérables, il a été Chef du secrétariat du sous-secrétaire général de l’UNOCT. Il a travaillé auparavant pour la task force d’implémentation du contre-terrorisme de l’ONU, pour le Comité inter-américain contre le terrorisme de l’Organisation des États Américains (OAS), et pour la branche de prévention du terrorisme de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC). Il détient une maîtrise de droit et un master en relations internationales et sécurité. Ignacio Ibañez est l’auteur d’un livre sur le bioterrorisme et a publié de nombreux articles et documents sur la sécurité, le contre-terrorisme et la philosophie politique.
Chef, a.i., du nouveau bureau de Madrid de l’Office des Nations Unies pour le contre-terrorisme (UNOCT selon le sigle en anglais)
Ivo Aertsen Professeur émérite, Université de Louvain (Belgique) Ivo Aertsen est professeur émérite de Criminologie à l’Université de Louvain (Belgique). Il est diplômé en Psychologie, Droit et Criminologie de cette université. À l’Institut de Criminologie de Louvain (LINC), il a dirigé le programme de recherche sur la justice restaurative et la victimologie de 2001 à 2019. Il a été président du Forum européen pour la justice restaurative de 2000 à 2004 et a coordonné plusieurs projets de recherche européens ainsi qu’une série de publications internationales. Ivo Aertsen est intervenu en tant qu’expert en justice restaurative pour des missions auprès d’institutions internationales telles que le Conseil de l’Europe, l’Union européenne et les Nations unies. Il est actuellement co-rédacteur en chef à The International Journal of Restorative Justice. Il est aussi l’un des initiateurs de ‘Louvain Ville Restaurative’ (Leuven Restorative City). Quels sont vos espoirs, ou prédictions, pour l’avenir de la sécurité urbaine ? (A quoi ressemblera la sécurité urbaine dans 30 ans ? Quelles sont les principales opportunités ? Quels sont les risques ?) J’espère que les villes développent des pratiques de sécurité en collaboration étroite avec tous les acteurs pertinents, notamment les instituts de recherche. Dans ce domaine très complexe, l’élaboration des actions et des pratiques ne peut pas être réalisée sans un travail conceptuel et une réflexion théorique satisfaisants. Il faut considérer la « sécurité » non pas comme une menace externe ou comme quelque chose qui doit être « gérée », « contenue » ou « exécutée » par les autorités, mais comme quelque chose qui est constamment construite par tous ceux qui sont impliqués. En participant activement, les habitants ont l’occasion de construire leurs expériences, pratiques et compréhensions de la « sécurité ». Pourquoi l’implication des citoyens dans la pratique de la sécurité urbaine est-elle si importante ? Il faut améliorer le potentiel démocratique de nos villes. Les menaces sur la sécurité, la polarisation et le conflit peuvent être l’occasion de mettre en pratique de nouvelles attitudes restauratives et de nouveaux outils pour les citoyens et les collectivités locales. Les collectivités locales ont la responsabilité de créer des espaces et d’offrir un soutien aux citoyens pour qu’ils puissent se réunir, débattre et participer activement à la résolution de conflits, que ce soit à l’échelle personnelle, ou de leur quartier ou de la communauté au sens large. www.leuvenrestorativecity.be
Professeur émérite, Université de Louvain (Belgique)
Jan Willems Responsable Prévention, Direction de la Sécurité et de la Prévention, Ville de Louvain (Belgique) Jan Willems est responsable du service prévention de la Ville de Louvain et chef du projet LOUD, mené par l’Efus, pour cette ville. Louvain était partenaire de ce projet dans lequel des jeunes et des municipalités ont travaillé ensemble pour produire des discours alternatifs à l’extrémisme et à l’intolérance destinés aux jeunes. Un souhait pour la sécurité urbaine ? (Quelle est votre vision de la sécurité urbaine dans 30 ans ? Quels espoirs et risques identifiez-vous ?) La numérisation va renforcer la sécurité urbaine mais il faudra consacrer beaucoup d’efforts à la protection de la vie privée et des libertés individuelles. Pourquoi est-il important d’associer les citoyens à la production des politiques ? La participation et avoir une voix dans la prise de décision est important pour que les citoyens adhèrent aux politiques mises en œuvre.
Responsable Prévention, Direction de la Sécurité et de la Prévention, Ville de Louvain (Belgique)
Javier Scotto di Tella Manresa Maire adjoint pour la sécurité, l'égalité et la diversité et la santé publique, Ville de Dénia (Espagne) Javier Scotto di Tella Manresa est vice-président du Forum Espagnol pour la Sécurité Urbaine (FEPSU) depuis 2018 et conseiller municipal de la Ville de Dénia (Espagne) en charge de la sécurité, de l’égalité, de la diversité et de la santé depuis 2015. Diplômé en Droit de l’Université Publique d’Alicante (1999) et titulaire d’un diplôme d'études supérieures en Droit Procédural (2004), il a été avocat civil et criminel (2000-2015), Juge suppléant de l´Administration de Justice de la Communauté Valencienne (2001-2004), et Expert comptable de l'Administration de Justice (2004-2015). À la mairie de Dénia, il est responsable de la sécurité/Covid-19 ainsi que de la mise en œuvre de divers programmes de police en matière de tourisme et sécurité, de police scolaire, de médiation familiale, de violences de genre et de violences discriminatoires. Un souhait pour la sécurité urbaine ? (Quelle est votre vision de la sécurité urbaine dans 30 ans ? Quels espoirs et risques identifiez-vous ?) Une sécurité urbaine dynamique, cognitive, multifonctionnelle, transversale, qui développe et garantit les droits et libertés des citoyens, y compris les minorités, et qui transforme la perception de la peur et de l'insécurité de la société. Risques : se perdre dans les compétences de l’État/Villes, abandonner certains groupes de population, globalisation de l'insécurité, recul des droits dû au retour de certaines politiques extrémistes. Espoirs : sécurité urbaine et locale, progrès social, co-participation et co-responsabilité de tous les acteurs socio-économiques. Pourquoi est-il important d’associer les citoyens à la production des politiques ? Le citoyen joue un rôle fondamental en matière de sécurité, car c'est un service public dont il est destinataire, mais aussi émetteur. Ainsi, le citoyen influe sur la définition des priorités de sécurité, le développement de projets concrets et la perception de la sécurité. À ce titre, il joue aussi un rôle dans les projets de réforme policière.
Maire adjoint pour la sécurité, l'égalité et la diversité et la santé publique, Ville de Dénia (Espagne)
Jean-Hugues Morales Délégué National, TAPAJ France Jean-Hugues MORALES puise ces influences de ses expériences et interventions en France et au Québec notamment; Sociologue spécialisé dans les questions de jeunesse, d’insertion et d’addiction; il intervient depuis plus de 15 ans dans le champ de la grande précarité par la création de dispositifs pensés avec et pour ces publics. Son ambition reste de mettre en place des outils de mise en lien avec des personnes rétives aux dispositifs classiques d’aide et d’accompagnement.
Délégué National, TAPAJ France
João Lázaro Président de l’Association portugaise d’aide aux victimes APAV (Portugal) Un crime ou délit est généralement un événement inattendu qui a des conséquences négatives pour les personnes qu’il affecte directement ou indirectement. Outre ses conséquences physiques, émotionnelles et psychologiques, un crime jette la victime dans un monde nouveau, celui de la justice pénale, avec ses procédures formelles que peu de gens connaissent. Lorsque quelqu’un devient victime d’un crime ou délit à l’étranger, il ou elle doit faire face à des obstacles qui semblent insurmontables parce qu’il ou ou elle ne connaît pas ses droits dans un pays ‘étrange’ et ne connaît pas non plus les institutions et le système judiciaire du pays. L’APAV peut jouer un rôle important d’assistance aux touristes qui sont victimes d’un crime ou délit en apportant des procédures et un soutien spécifiques. Avez-vous des espoirs et des prédictions pour l’avenir de la sécurité urbaine ? L’intelligence artificielle peut jouer un rôle décisif dans la façon dont la ville est vue et gérée. Les systèmes de gestion des données peuvent être utilisés (dans le respect des règles de protection des données) pour l’urbanisme, pour informer les décisions destinées à améliorer la qualité de la vie, et pour favoriser l’émergence de nouvelles idées sur la sécurité. Le Covid a aussi apporté une perspective nouvelle aux décisionnaires sur la façon de mieux promouvoir et valoriser la vie locale. Pourquoi pensez-vous qu’il est si important de faire participer les citoyens aux pratiques de sécurité urbaine ? La vie d’une ville est faite des gens qui partagent ses espaces publics et privés, que ce soient les résidents, les ressortissants du pays où se trouve la ville, les touristes ou les visiteurs. Les décisions et propositions sur la vie de la ville doivent associer tous les acteurs pertinents, à différents degrés, pour garantir que la majorité de la population acceptera et s’appropriera les conséquences des décisions prises. Les organisations de la société civile jouent un rôle clé dans ce sens car elles ont la capacité et les connaissances nécessaires pour parler au nom d’une grande partie de ceux qui vivent en ville.
Président de l’Association portugaise d’aide aux victimes APAV (Portugal)
Jörg Rock Chef de la police de surveillance, Sénat de l'Intérieur et du Sport, Ville de Berlin (Allemagne) Joerg Rock est responsable de la Police de Surveillance de la Ville de Berlin. Il est officier de police et chef de projet en sûreté publique. Il a une longue expérience pratique, académique et de commandement d’opérations de police, de lutte contre la criminalité, de prévention de la criminalité et du terrorisme, ainsi qu’en matière de protection des espaces publics. Il est spécialisé en sécurité et ordre public en zone urbaine, en protection des espaces publics, en prévention du terrorisme, et en lutte contre le crime organisé. Un souhait pour la sécurité urbaine ? (Quelle est votre vision de la sécurité urbaine dans 30 ans ? Quels espoirs et risques identifiez-vous ?) La sécurité urbaine est une question qui a de multiples dimensions et englobe une série de thématiques, depuis les questions de sécurité classiques telles que la prévention et la lutte contre la criminalité, jusqu’aux questions de sécurité sociale et même de conception des espaces publics urbains. Nous devons avoir une vue holistique de cette thématique complexe. Il est aussi essentiel que les acteurs coopèrent étroitement et aient confiance les uns dans les autres afin de mettre en œuvre la sécurité urbaine. J’espère que nous arriverons à atteindre une sécurité urbaine globale sans enfreindre les libertés. Pourquoi est-il important d’associer les citoyens à la production des politiques ? Parce que c’est leur ville. Les mesures de sécurité doivent susciter l’adhésion et le soutien des citoyens.
Chef de la police de surveillance, Sénat de l'Intérieur et du Sport, Ville de Berlin (Allemagne)
Kyriaki Bourdakou Économiste, Maire Adjointe en charge de la police municipale, Présidente du Conseil local de prévention de la délinquance, Ville du Pirée (Grèce) Un souhait pour la sécurité urbaine ? (Quelle est votre vision de la sécurité urbaine dans 30 ans ? Quels espoirs et risques identifiez-vous ?) L’infrastructure de la ville du futur devra soutenir les travailleurs numériques, apporter en permanence aux citoyens des expériences personnalisées, et renforcer l’économie numérique. Trois éléments seront essentiels pour avoir une infrastructure numérique prête pour l’avenir : la fonctionnalité du ‘en-temps-réel’, la modularité et la sécurité. Les différents éléments de l’infrastructure numérique doivent pouvoir travailler en harmonie afin que la ville du futur puisse bien fonctionner. Pourquoi est-il important d’associer les citoyens à la production des politiques ? Je suis convaincue que les politiques de sécurité urbaine doivent être fondées sur une approche holistique qui inclut tous les acteurs locaux et tous les citoyens.
Économiste, Maire Adjointe en charge de la police municipale, Présidente du Conseil local de prévention de la délinquance, Ville du Pirée (Grèce)
Laetitia Wolff Conseillère en impact du design et enseignante, Sustainable Design School (SDS), Nice (France) Laetitia Wolff est consultante en design, stratège en ingénierie culturelle, commissaire d’exposition, et auteure passionnée par la construction de passerelles entre le design et la ville. Elle crée et pilote des projets stratégiques, des initiatives d’action culturelle et de recherche-action, et rédige des méthodes d’évaluation de l’impact du design. Installée en France depuis 3 ans, après 20+ années aux USA, elle accompagne les organisations dans leur démarche d’innovation; elle travaille en partenariat avec des collectivités territoriales, et interroge les problématiques de développement durable par une pratique de design participatif via designville.co. Enseignante à la School of Visual Arts (2011-2016), elle enseigne désormais la stratégie d’impact à Sciences-Po et dirige des séminaires et projets en partenariat pour la Sustainable Design School de Nice. www.laetitiawolff.design
Conseillère en impact du design et enseignante, Sustainable Design School (SDS), Nice (France)
Laurent Giraud Directeur, France Médiation (France) Laurent Giraud dirige l'association nationale France Médiation qu’il a co-fondée en 2008. Devenue une référence dans ce secteur professionnel, l'organisation rassemble plus de 75 structures ou services de médiation sociale qui agissent auprès des habitants et des institutions pour améliorer les relations dans la ville. Après avoir initié une évaluation de l’impact de la médiation sociale, Laurent Giraud a porté la professionnalisation et la reconnaissance du métier, ce qui a abouti à la norme métier Afnor « Médiation sociale ». Membre du Haut conseil du travail social (HCTS) et du Conseil national des villes (CNV), interlocuteur des pouvoirs publics, il est régulièrement sollicité pour participer à des travaux en lien avec la cohésion sociale ou la politique de la ville.
Directeur, France Médiation (France)
Léonie Tchatat Présidente et Directrice Générale, Passerelle-I.DE (Canada) Fondatrice et présidente (CEO) de La Passerelle-I.D.E. Toronto et Paris, ex-commissaire à la commission ontarienne aux droits de la personne, co-présidente du comité aviseur pour l’appel à l’action contre le racisme, Mme Leonie Tchatat a joué un rôle clé au développement d’initiatives marquées par l’innovation et ancrées sur une connaissance profonde des enjeux d’importance pour l’inclusion de la diversité croissante de la société ontarienne et canadienne. Mme Tchatat a reçu de nombreux prix en guise de reconnaissance de ses accomplissements : en 2009, elle est nommée Chevalier à l’ordre de la francophonie et du dialogue des cultures de la Pléiade ; en 2002, elle a été nommée membre de ‘’Passages to Canada Speakers Bureau’’. Elle a été membre du comité directeur Citoyenneté et Immigration Canada – communautés francophones en situation minoritaire en 2005. Elle a siégé au conseil d’administration de la chaîne publique éducative de langue française TFO durant 2 mandats. Stratège et activiste, elle a créé un programme en formation en Compétences Culturelles reconnu comme pratique exemplaire par le gouvernement canadien favorisant l’intégration des immigrants au Canada et elle a lancé 2 grandes campagnes de sensibilisation du grand public sur l'apport des immigrants francophones en Ontario intitulées « Immigrant veut dire : une francophonie ontarienne plus forte ! » et « Immigrant veut dire : un Ontario français prospère ! ». Il est à noter que grâce aux interventions de Mme Tchatat, des milliers d’immigrants ont trouvé leur voie d’intégration au Canada. Mme Tchatat a été nommée représentante au Séminaire Canada-France sur les jeunes et l’intégration de la diversité organisée par l’Ambassade du Canada en France et le Conseil national des villes. Un souhait pour la sécurité urbaine ? (Quelle est votre vision de la sécurité urbaine dans 30 ans ? Quels espoirs et risques identifiez-vous ?) Le mot « politique » veut dire organiser la Cité. Mon souhait pour la sécurité urbaine est de voir concrètement un engagement politique envers les jeunes sans distinction de race, religion ou de couleur afin qu’ils contribuent à la vitalité de la démocratie au quotidien en faisant preuve de confiance à leur égard. Au regard des transformations sociales et politiques que nous vivons à l’échelle mondiale, ma vision pour la sécurité urbaine dans les 30 ans à venir est de continuer de lutter contre des sociétés stratifiées par un racisme systémique qui a eu des allures de génocide auprès des peuples marginalisés et qui est en bonne voie de se transposer sur un terrorisme mondial. Mon espoir est de continuer à favoriser la coopération et les échanges au niveau international, il est temps plus que jamais pour les politiciens, les institutions de “mettre leurs culottes”. Il ne faut pas tolérer l’intolérance. Que nous retrouvons le vrai sens de liberté, l’acceptation volontaire de contraintes raisonnables. Au Canada par exemple, la Charte est notre modèle de civisme en plus de notre loi sur la citoyenneté. La Charte parle d’égalité, de respect et d’équité. L’article 1 soumet tout droit à ce qui est raisonnable et juste dans une société démocratique. Pourquoi est-il important d’associer les citoyens à la production des politiques ? Il est important d’associer les citoyens à la production politique parce qu’ils sont les représentants directs de la Cité. La production politique n’a aucun sens si les citoyens ne contribuent pas au développement de ces politiques et si leur rôle n’est pas pris en compte. A titre d’exemple, beaucoup de sondage ou d’enquête font état d’une abstention forte particulièrement auprès des jeunes citoyens et des citoyens marginalisés de part de leur race, religion, lorsque vient le temps de voter, ceci du au fait d’un manque de représentation criant de leurs besoins dans les politiques. En outre, la participation des citoyens à la production politique contribue aussi au développement de la sécurité urbaine, économique et sociale.
Présidente et Directrice Générale, Passerelle-I.DE (Canada)
Lina Oueidat PHD En télécommunication, et PHD en Génie Biomédical, Master en Philosophie. Expert dans les Systèmes d’information, Cyber sécurité Technologies médicales et administration Publique, Systèmes électoraux, dématérialisation de l’action publique et réforme institutionnelle. Conseiller a la Présidence du conseil des ministre Libanais. Coordinateur National des Technologies de l’information et de la Communication, et du Projet Européen pour la lutte contre le Terrorisme. Professeur USJ_UL Systèmes Temps Réels, Téléphonie Moderne, Électromagnétisme des milieux, Intelligence Artificielle – Encadrant Doctorale. Expert en Système d’information et (SIG)- Biométrie et identité Numérique, Data Science et Intelligence artificielle – dématérialisation de l’action publique Ministères et Municipalités. Expert dans les infrastructure et servitudes technique des hôpitaux. Propriétaire des société de conseil ECS et EDITRA. Membre de la Fondation de l’Université Saint Joseph et du Conseil de Gestion du Collège Jésuites (Notre Dame de Jamhour). Membre actif dans la gestion de la crise COVID solutions de déploiement urgent dans les hôpitaux publiques. Un souhait pour la sécurité urbaine ? (Quelle est votre vision de la sécurité urbaine dans 30 ans ? Quels espoirs et risques identifiez-vous ? » La lutte contre le terrorisme suppose utiliser tous les moyens techniques pour le renforcement de la sécurité des cités, la violence due à l’inégalité dans les deux sens représentent un danger aux civilisations qui se veulent modernes et démocratique, Il est important de redimensionner la sécurité urbaine en liaison avec les relations internationales et la géopolitique et d’élargir les paramètres relatifs à la planifications de la sécurité urbaine en fonction des menaces de violence et de terrorisme qui progressent au même rythme de la technologie et des moyens mobilisés pour la sécurité . Pourquoi est-il important d’associer les citoyens à la production des politiques ? Le citoyen est au centre de toute action d’un état moderne et démocratique qui croit en sa souveraineté et en l’Egalite et la liberté de ses citoyens, quant à leurs devoirs et leur droits. La sécurité n’est plus exclusive aux gouvernement, elle concerne les citoyens leurs comportements, leur besoins lies aux développements rapides des cités et aux dangers auxquels ils peuvent être confrontées. Quand on parle du renforcement de la sensibilisation des citoyens ceci implique leur contribution dans la production des politiques.
Coordinatrice nationale des technologies de l'information et de la communication, Gouvernement du Liban
Loline Bertin Adjointe au Maire de Montreuil à la tranquillité publique, à la brigade propreté, à la prévention et à la vie nocturne, Ville de Montreuil (France) Loline Bertin, 28 ans, est adjointe au Maire de Montreuil chargée de la tranquillité publique, de la prévention et de la vie nocturne depuis mai 2020. Avec plus de 110 000 habitants, Montreuil est la 5ème ville d'Île de France et la 2ème de Seine-Saint-Denis et développe historiquement des politiques à la pointe en matière de prévention de la délinquance. Loline Bertin, qui exerce dans sa vie professionnelle des fonctions de manager conseil auprès du secteur public régalien, y mène par ailleurs une feuille de route ambitieuse en matière de renforcement des moyens de sanction d'une part, et de participation accrue des habitantes et habitants aux politiques de sécurité d'autre part. Un souhait pour la sécurité urbaine ? (Quelle est votre vision de la sécurité urbaine dans 30 ans ? Quels espoirs et risques identifiez-vous ? » Le principal enjeu pour la sécurité urbaine consiste à garantir une répartition juste, complémentaire et efficace des compétences et des moyens associés, entre l'ensemble des institutions concernées, au service des attentes et besoins de la population. La pluridisciplinarité des approches est également cruciale (aménagements, prévention primaire et secondaire, sanctions…), la sécurité urbaine de demain devant reposer sur un maillage d'acteurs sans cesse renforcé et une coopération étroite entre ceux-ci. Pourquoi est-il important d’associer les citoyens à la production des politiques ? Les citoyennes et citoyens sont – et doivent être – les premiers bénéficiaires des politiques de sécurité que l'on conçoit et déploie : cela suppose de les associer tout au long de la production de ces politiques, afin de garantir l'adéquation de celles-ci avec leurs attentes et besoins. Cette association est également gage de pertinence et d'efficacité car écouter la « voix de l'usager » permet de concevoir et de mettre en œuvre des réponses nécessairement plus adaptées aux problématiques en présence. Enfin, la participation des citoyennes et citoyens à la production des politiques de sécurité contribuent également à renforcer leur lien avec les institutions, gage de confiance et de cohésion sociale.
Adjointe au Maire de Montreuil à la tranquillité publique, à la brigade propreté, à la prévention et à la vie nocturne, Ville de Montreuil (France)
Malin Martelius Coordinatrice, Sécurité et Prévention de la radicalisation, Ville de Malmö (Suède) Malin Martelius détient un Masters en psychologie de l’Université de Lund et est actuellement doctorante à l’Université de Malmö. Elle travaille depuis 18 ans pour la mairie de Malmö où elle est responsable de toutes les questions liées à la sûreté et à la sécurité. Depuis 2009, elle coordonne les structures et le travail de prévention de la ville. Elle se « considère comme faisant partie d’une excellente équipe qui essaie d’établir des ponts entre différents secteurs de la société et entre différentes disciplines de travail : la ville, la police, la société civile, le travail sur l’égalité dans une approche de respect des droits fondamentaux, la durabilité et l’Agenda 2030, la sûreté et la sécurité, la prévention et le travail auprès des habitants à une échelle hyper-locale ». Avez-vous des espoirs et des prédictions pour l’avenir de la sécurité urbaine ? Je crois que nous devons commencer à considérer la vie en ligne de la même façon que nous considérons la vie dans le monde réel et que nous devons prendre en compte les risques (et les possibilités) dans cet espace numérique quand nous analysons, planifions et agissons pour prévenir nos problèmes locaux (et glocaux). La pandémie nous a appris à vivre en ligne et nous devons assurer la sûreté et la sécurité de ce monde en ligne. Pour cela, les institutions doivent définir et comprendre ce qu’est la démocratie en ligne ou à quoi elle peut ressembler. Si nous ne faisons pas cela, je crois qu’il y a un risque énorme d’accroissement de la polarisation et de baisse de confiance dans les systèmes démocratiques. Mais je vois aussi du potentiel. Pourquoi pensez-vous qu’il est si important de faire participer les citoyens aux pratiques de sécurité urbaine ? On peut dire en deux mots que si nous ne faisons pas participer les citoyens à la sécurité urbaine, nos efforts risquent de déboucher sur un échec monumental. Je suis fascinée par les frictions entre politique et pratique, l’équilibre entre les mesures de sécurité et le travail de prévention. En l’absence de transparence et de dialogue local, les politiques de sécurité (etc.) ne vaudront même pas le papier sur lequel elles sont écrites.
Coordinatrice, Sécurité et Prévention de la radicalisation, Ville de Malmö (Suède)
Manuel Comeron Coupole d'Analyse stratégique en Sécurité Urbaine, Ville de Liège (Belgique) Manuel COMERON est Chef de projets au Plan de prévention des insécurités urbaines de la Ville de Liège et le Référent radicalisme violent. Il supervise la stratégie locale, la réalisation d’actions, la coordination avec les partenaires (police et secteur social) et l’animation de la concertation intersectorielle radicalisme. Auparavant il a piloté un programme de prévention sociale des hooligans (Fan coaching) et d’action communautaire de valorisation des jeunes par le sport. Il est psychologue expert en violences collectives et collaborateur à l'Université de Liège et contribue aussi à des réseaux internationaux. Un souhait pour la sécurité urbaine ? (Quelle est votre vision de la sécurité urbaine dans 30 ans ? Quels espoirs et risques identifiez-vous ?) Continuer à maintenir un équilibre entre sécurité du citoyen et libertés publiques, ainsi qu’investir dans le facteur humain. L’avenir de la sécurité urbaine sera ce que nous en faisons aujourd’hui et dépendra de l’héritage structurel et intellectuel que nous laisserons aux prochaines générations. L’espoir est que les dispositifs d’éducation soient renforcés et que chaque jeune puisse valoriser son potentiel. Les risques d’un emballement de l’insécurité sont les dérives autoritaires de la gouvernance ou le glissement d’une partie croissante de la population vers l’idéologie extrémiste. Pourquoi est-il important d’associer les citoyens à la production des politiques ? L’approche en prévention doit être globale. Associer les citoyens, c’est d’abord les impliquer dans la définition d’une stratégie d’action et placer leur qualité de vie au cœur d’une politique de sécurité.
Coupole d'Analyse stratégique en Sécurité Urbaine, Ville de Liège (Belgique)
Margaritis Schinas Vice-Président de la Commission européenne chargé de la Promotion de notre mode de vie européen Margaritis Schinas a pris ses fonctions de vice-président chargé de la promotion de notre mode de vie européen au sein de la Commission Von der Leyen, en décembre 2019. À ce titre, il supervise les politiques de l’UE en matière de migration, de l’union de la sécurité, de droits sociaux, de compétences, d’éducation, de culture, de jeunesse, de santé et de dialogue avec les églises, les associations religieuses et les organisations non-confessionnelles. M. Schinas a débuté sa carrière à la Commission européenne en 1990. Il a aussi été député européen entre 2007 et 2009. À la fin de son mandat parlementaire, il est retourné à la Commission européenne où il a occupé plusieurs fonctions. En 2010, le Président Barroso a nommé M. Schinas comme chef adjoint du Bureau des Conseillers de politique. Il a ensuite été Directeur en résidence et chef du bureau d’Athènes de la Direction générale Affaires économiques et financières (DG ECFIN) de la Commission européenne. En 2014, le Président Juncker l’a nommé porte-parole en chef de la Commission européenne. Margaritis Schinas détient un master MSc en Administration publique et Politique publique de la London School of Economics, ainsi qu’un diplôme d’Études européennes avancées en Études administratives européennes du Collège d’Europe à Bruges et un diplôme de Droit de l’Université Aristote de Théssalonique.
Vice-Président de la Commission européenne chargé de la Promotion de notre mode de vie européen
Mark Boekwijt Représentant auprès de l'UE, Ville d'Amsterdam (Pays-Bas) Mark Boekwijt (1964) est diplômé de l’École européenne de Bruxelles et a étudié le droit international et les sciences de la communication à l’Université d’Amsterdam. Il a travaillé sur les politiques et en recherche dans l’industrie audiovisuelle néerlandaise avant de devenir conseiller en médias pour la Ville de La Haye. Depuis 2002, Mark est conseiller stratégique pour le maire et les maires adjoints de la Ville d’Amsterdam sur divers sujets tels que l’intégration, le logement, les monuments et les médias locaux. Depuis 2011, il est également représentant d’Amsterdam auprès de l’UE, poste basé à Bruxelles.
Représentant auprès de l'UE, Ville d'Amsterdam (Pays-Bas)
Marlène Schiappa Ministre déléguée auprès du Ministre de l'Intérieur, chargée de la Citoyenneté Actuellement Ministre déléguée auprès du Ministre de l'Intérieur, chargée de la Citoyenneté, Marlène Schiappa a occupé la fonction de Secrétaire d'État chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations entre 2017 et 2020. Elle a commencé sa carrière politique dans la Ville du Mans, en tant qu’Adjointe au Maire déléguée à l'Égalité à partir de 2014, puis Conseillère, déléguée « French Tech » à Le Mans Métropole. Diplômée de communication & nouveaux médias, elle a commencé sa carrière professionnelle dans diverses agences de communication. Elle est aussi créatrice du réseau Maman travaille et a écrit plusieurs romans et essais.
Minister Delegate to the Minister of the Interior, in charge of Citizenship
Martine Ouaknine Adjointe au Maire en charge des droits des victimes Ville de Nice (France) Enseignement à la Faculté de droit – Avocate de formation et pendant 26 ans – Elue dans l’équipe de Christian ESTROIS depuis 12 ans, et Conseillère métropolitaine et départementale Ancienne Présidente du CRIF Adjointe au Maire en charge des affaires juridiques, de la commande publique et des délégations de service public,, du devoir de mémoire, de la lutte contre le racisme et l’antisémitisme et des droits des victimes ; Au titre des droits des victimes, je gère avec les agents et la directrice de l’Agence de sécurité, Mme BORRE, la Maison pour l’accueil des Victimes qui est une structure municipale dédiée à toutes les victimes pour une aide, une prise en charge psychologique et juridique et des ateliers de bien être Un souhait pour la sécurité urbaine ? (Quelle est votre vision de la sécurité urbaine dans 30 ans ? Quels espoirs et risques identifiez-vous ?) Que la conception urbanistique prenne en compte le besoin de sécurité des citoyens. Que les impératifs sécuritaires soient compris comme un outil intelligent et non d’inquisition. Que nous parvenions à faire accepter en France et à Nice la reconnaissance faciale Nous avons été deux fois meurtris par des attentats. Notre ville évolue bien et prend en compte toutes les problématiques sécuritaires pour être en mesure d’accueillir nos touristes dans de bonnes conditions en les informant et en gérant les difficultés qu’ils peuvent rencontrer, pour aussi permettre à nos concitoyens qui vivent à Nice de se sentir en sécurité dans leur quotidien. Mon espoir face au risque terroriste qui augmente : que chacun se sente concerné par le sort de l’autre et respecte les mesures de vigilance mais inévitablement la sécurité urbaine restera au cœur des défis de notre société Pourquoi est-il important d’associer les citoyens à la production des politiques ? Parce que les citoyens veulent bien vivre dans leur ville et qu’ils doivent adhérer aux politiques mises en place
Adjointe au Maire en charge des droits des victimes Ville de Nice (France)
Directeur général, Groupement parisien interbailleurs de surveillance (GPIS) (France)
Directrice, +Peace & Stratège Narration et Culture, Réseau international Peace in our Cities
Neil Woods Ex-policier infiltré, Law Enforcement Action Partnership (LEAP) Europe (Royaume-Uni) Neil a infiltré les réseaux criminels de vente de drogues illicites en Angleterre pendant 14 ans. Il est un acteur et un témoin privilégié de la politique de prohibition mise en œuvre dans les pays respectifs et sur le continent européen.
Ex-policier infiltré, Law Enforcement Action Partnership (LEAP) Europe (Royaume-Uni)
Óscar Escobar Maire de Palmira (Colombie), Membre du réseau international Peace in Our Cities Óscar Escobar est le Maire de Palmira, une ville de 354 285 habitants située dans la vallée du Cauca en Colombie. Après une campagne victorieuse sous le slogan Il y a une autre voie, il est devenu le plus jeune maire de sa ville natale. Ses priorités sont de moderniser la ville, d’améliorer les infrastructures et de prévenir la violence. Óscar Escobar a étudié l’économie à l’Université Icesi et détient un Master en politiques publiques de l’Université des Andes. Avant d’être élu maire de Palmira, il a travaillé au département national du Plan et comme conseiller économique de la sénatrice Claudia López. En 2016, il est retourné dans sa région natale pour travailler avec le Maire de Cali, Maurice Armitage, comme Directeur du Plan et des Technologies de l’Information et de la Communication de la municipalité. Il est aussi le co-auteur d’un livre, Au revoir les FARC ! Et ça maintenant ? Un souhait pour la sécurité urbaine ? (Quelle est votre vision de la sécurité urbaine dans 30 ans ? Quels espoirs et risques identifiez-vous ?) Mon espoir est que nous arrivions à une désescalade du conflit armé en Colombie et à la consolidation de la paix dans les territoires. J’espère que nous pourrons améliorer la résilience et la sécurité des citoyens, et que les communautés locales puissent bien connaître leurs droits et leurs devoirs afin d’exercer un plus grand contrôle social et d’atteindre une meilleure qualité de vie au quotidien. Ceci doit être accompagné de façon efficace par les forces de sécurité. Pourquoi est-il important d’associer les citoyens à la production des politiques ? Parce que les communautés doivent être capables de se gérer elles-mêmes pour prévenir la criminalité et dans le même temps contrôler et prévenir les phénomènes criminels par le contrôle social et des réseaux de coopération renforcés avec les forces de sécurité pour réduire les menaces criminelles.
Maire de Palmira (Colombie), Membre du réseau international Peace in Our Cities
Patrick Charlier Directeur, Centre Interfédéral pour l'Égalité des Chances (UNIA), Bruxelles (Belgique) Patrick Charlier est juriste de formation (UCL). Il a travaillé à la Ligue des droits humains, d’abord comme conseiller juridique (1992 à 1996), ensuite comme directeur (1996 à 2001). Depuis son arrivée à Unia en 2001, il a assuré différentes fonctions, au sein du service racisme, à l’Observatoire des migrations avant de devenir coordinateur du département Discrimination et enfin directeur. Il est également membre du conseil d’administration d’Equinet (réseau européen des organes de promotion de l’égalité) et membre suppléant du Conseil central de surveillance pénitentiaire.
Directeur, Centre Interfédéral pour l'Égalité des Chances (UNIA), Bruxelles (Belgique)
Paul Ekblom Professeur invité, Département de la sécurité et de la criminalité, University College London (Royaume-Uni) Chercheur au Home Office britannique, Paul Ekblom a dirigé plusieurs projets de prévention de la criminalité. Il a ensuite été pendant dix ans professeur (aujourd’hui émérite) au Centre de Recherche sur le Design Contre la Criminalité de l’Université des Arts de Londres (University of the Arts London Design Against Crime Research Centre). Il est aussi professeur invité au département de sécurité et de sciences criminologiques du University College London (UCL) et au Centre de criminologie appliquée et de police de l’Université de Huddersfield. Actuellement, il travaille sur la prospective, le design et le développement de cadres de connaissances sur la prévention en général, la prévention par le design environnemental (CPTED selon le sigle en anglais), la sécurité locale, la police orientée sur les problèmes, la cybercriminalité et le contre-terrorisme. Paul écrit aussi sur la technologie et la criminalité et sur les « courses aux armements » de la criminalité et du terrorisme. Il est membre du groupe de travail Sécurité & Innovation de l’Efus. Avez-vous des espoirs et des prédictions pour l’avenir de la sécurité urbaine ? Je crois que le changement climatique et ses nombreuses conséquences auront l’impact le plus important sur les questions de sécurité urbaine et qu’il va exacerber la compétition pour les ressources entre les personnes et à l’échelle locale et régionale. Ceci rend d’autant plus nécessaire les designs, les procédures et les processus intelligents, résilients et équitables. Pourquoi pensez-vous qu’il est si important de faire participer les citoyens aux pratiques de sécurité urbaine ? Les citoyens ont le droit de participer à la sécurité de leur communauté. Sur le plan pratique, ils peuvent apporter leurs connaissances des problèmes et des territoires et contribuer à élaborer des solutions acceptables. Le fait que les citoyens puissent s’approprier la sécurité facilitera la mise en œuvre des solutions.
Professeur invité, Département de la sécurité et de la criminalité, University College London (Royaume-Uni)
Paul van Soomeren Fondateur, DSP-Groep (Pays-Bas), Président, Groupe de travail sur la prévention de la criminalité et la collaboration entre parties prenantes, Comité européen de standardisation (CEN) Paul van Soomeren (1952) est le fondateur du cabinet de recherche et de conseil DSP (www.DSP-groep.eu), basé à Amsterdam, où il travaille toujours en tant que chercheur et consultant. Avant de créer ce cabinet, avec Bram van Dijk, il a travaillé plusieurs années au Bureau national de Prévention de la Criminalité des Pays-Bas. Paul est un expert international en Prévention de la criminalité par le design environnemental (CPTED selon le sigle en anglais) et en sécurité par le design (SbD selon le sigle en anglais). Actuellement, il travaille sur la standardisation internationale de la CPTED (CEN/ISO et ICA www.cpted.net). Il est également expert EC pour un livre sur la sécurité par le design et participe aux projets européens Secu4All, mené par l’Efus, et Cutting Crime Impact (www.cuttingcrimeimpact.eu). Paul a été formé à l’Université d’Amsterdam en géographie sociale et régionale, ainsi qu’en urbanisme et en démographie.
Fondateur, DSP-Groep (Pays-Bas), Président, Groupe de travail sur la prévention de la criminalité et la collaboration entre parties prenantes, Comité européen de standardisation (CEN)
Philippe Leclerc Directeur des Programmes Sûreté et Sécurité, Safe Cluster (France) Carrière militaire (30 ans), j’étais responsable les dernières années de la protection de sites sensibles en France et à l’étranger puis Directeur de la sécurité du Palais des Festivals de Cannes. Depuis mars 2021 au pôle SAFE dans mes fonctions Un souhait pour la sécurité urbaine ? (Quelle est votre vision de la sécurité urbaine dans 30 ans ? Quels espoirs et risques identifiez-vous ? ) Les freins actuels sont juridiques. Les technologies développées par les entreprises Françaises sont matures, il s’agit désormais de faire évoluer la Loi, dans le respect des libertés individuelles mais en tenant compte de l’intérêt collectif. Il s’agit aussi de faire évoluer les mentalités et l’acceptabilité de ces nouvelles technologies, de combiner sûreté et sécurité dans un écosystème bienveillant. Pourquoi est-il important d’associer les citoyens à la production des politiques ? Cette acceptabilité par les citoyens est un préalable à leur traduction dans la sphère publique. Il s’agit aussi de pédagogie.
Directeur des Programmes Sûreté et Sécurité, Safe Cluster (France)
Philippe Ternes Point de contact CERV, Centre d'éducation politique (Luxembourg) Philippe Ternes est consultant en affaires internationales et européennes et intervient dans diverses villes européennes ainsi que dans la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord). Il est point de contact du programme Citoyens, Égalité, Droits et Valeurs au Luxembourg, en coopération avec le Centre pour l’éducation citoyenne (www.zpb.lu). Philippe soutient également le programme des Écoles ambassadrices du Parlement européen et enseigne de façon ponctuelle les affaires internationales et européennes aux fonctionnaires. Il est également co-directeur du réseau de la Fondation Anna Lindh au Luxembourg, une organisation intergouvernementale qui réunit la société civile, des citoyens et des gouvernements des pays du pourtour méditerranéen dans l’objectif d’améliorer la confiance et la compréhension mutuelle. Un souhait pour la sécurité urbaine ? (Quelle est votre vision de la sécurité urbaine dans 30 ans ? Quels espoirs et risques identifiez-vous ?) - La surveillance des foules par des applis pour les citoyens qui permettent une surveillance en temps réel, des informations et des systèmes d’alerte ; - la surveillance par les drones ; - la disparition des voitures en ville et le développement du transport public instantané qui pourrait être financé par l’État (les voitures individuelles sont un moyen de transport inefficace et peu sûr) ; - propreté de l’air : limiter la pollution ; - règles limitant la pollution sonore (les voitures et les motos modernes peuvent faire beaucoup de bruit) ; - installations fournissant de l’eau propre (risque : pénurie d’eau). Pourquoi est-il important d’associer les citoyens à la production des politiques ? - Pour améliorer l’acceptation des nouvelles technologies de surveillance tout en assurant une protection maximale des données et en limitant la collecte de données, en s’appuyant sur les signalements des citoyens et la gestion locale ; - pour sensibiliser et mettre en place des systèmes d’alerte ‘live’ tout en limitant la présence de drones et autres technologies en s’appuyant sur les signalements des citoyens ; - pour favoriser l’implication proactive des citoyens et une surveillance de bas en haut plutôt que de haut en bas ; - pour contrer l’isolement des citoyens et favoriser les échanges inter-personnels (le risque étant que les nouvelles technologies permettent aux êtres humains de vivre sans communication face-à-face, ce qui constitue un risque psychologique) ; - donner un rôle aux jeunes pour qu’ils se sentent valorisés et responsables de leur ville. On se focalise beaucoup sur la sécurité actuellement parce que nous avons créé de nombreux problèmes et dangers. Mais si l’on se concentre uniquement sur la sécurité, on risque d’ignorer les raisons sous-jacentes de l’insécurité, telles que l’accroissement des inégalités et les tensions psychologiques. Nous créons des nouvelles technologies qui ne servent pas toujours nos besoins humains et même qui leur sont contraires. Il est donc très important d’adopter une approche holistique de la sécurité et de la sûreté humaines.
Point de contact CERV, Centre d'éducation politique (Luxembourg)
Philo Daniel Directrice mondiale de la sécurité urbaine, Smiths Detection Dr Philo Daniel dirige la branche Sécurité urbaine globale (Global Urban Security Business) chez Smiths Detection où elle promeut la construction d’un environnement sûr pour le public. Philo a vécu et travaillé à Sydney, Londres et Singapour dans des fonctions dirigeantes chez Thales et Raytheon en matière de stratégie, de marketing, de développement et d’ingénierie dans les secteurs de la défense, de l’aviation, de la sécurité et des transports. Elle détient un PhD (doctorat) en ingénierie électrique et un Masters en gestion de programme d’Australie.
Directrice mondiale de la sécurité urbaine, Smiths Detection
Rachel Locke Directrice, Impact: Peace, Institut Joan B. Kroc pour la paix et la justice, École Kroc de l'Université de San Diego (Etats-Unis) Rachel Locke est Directrice ‘Impact:Peace’ au Kroc Institute for Peace and Justice (IPJ) de l’Université de San Diego. Elle travaille sur les aspects multi-dimensionnels de la violence et collabore avec des partenaires pour que la recherche et les connaissances puissent avoir un véritable impact sur la réduction et la prévention de la violence. Rachel co-anime le réseau Peace in Our Cities qui réunit 21 villes et 30 organisations qui se sont engagées à réduire de façon significative la violence urbaine d’ici à 2030. Rachel a une longue expérience dans la production de solutions de prévention de la violence fondées sur des données probantes et ce dans les contextes les plus difficiles. Avant de rejoindre l’IPJ, Rachel était responsable de la recherche pour la prévention de la violence avec les Pathfinders for Peaceful, Just and Inclusive Societies (les ‘explorateurs pour des sociétés paisibles, justes et inclusives’) du Center on International Cooperation (centre de coopération internationale) de la New York University. Rachel a aussi été responsable de la construction de coalitions et de l’organisation des données probantes auprès de l’ONU, de gouvernements bilatéraux, de l’Union africaine, pour la société civile et d’autres organisations dans l’objectif d’étudier les obstacles à la réalisation de l’Agenda 2030 pour des sociétés paisibles. Auparavant, elle a travaillé au sein du National Network for Safe Communities (‘reseau national pour les communautés sûres’) au collège John Jay et à l’Agence américaine pour le développement international USAID.
Directrice, Impact: Peace, Institut Joan B. Kroc pour la paix et la justice, École Kroc de l'Université de San Diego (Etats-Unis)
Robin Caroff Responsable technique et Responsable projet App Elles, Résonantes (France) Robin Caroff est chef de projet pour l’application mobile App-Elles développée par l’association Resonantes. App-Elles est la première application mobile française d’assistance aux femmes victimes de violence. Elle permet aux victimes d'alerter et de contacter rapidement leurs proches, les services d'urgence, les associations et toutes les aides disponibles autour d’elles. Disponible dans plus de 13 pays, App-Elles centralise et relaie les informations locales et les dispositifs nationaux. C’est un outil qui complète les services d’aide et qui constitue un point unique d’accès aux ressources d’assistance et aux informations disponibles.
Responsable technique et Responsable projet App Elles, Résonantes (France)
Roger Vicot Maire de Lomme (France), Vice-président de la Métropole Européenne de Lille, Conseiller Départemental du Nord, Président du Forum français pour la sécurité urbaine (FFSU) La Présidence est assurée par la Ville de Lomme, représentée par son maire Roger Vicot, depuis juin 2014. Son mandat a été renouvelé chaque année suite à l’Assemblée générale. Roger Vicot a été maire adjoint chargé de la sécurité et de la prévention de la délinquance à Lille de 2001 à 2012 et à ce titre membre du Comité exécutif du FFSU puis maire de Lomme, conseiller départemental et Vice-président de la Métropole Européenne de Lille (depuis 2020). Reconnu pour son expertise sur la sécurité, il est notamment membre de l’Observatoire national de la Politique de la Ville et du Conseil National des Villes, au titre des personnalités qualifiées. Diplômé de l’École supérieure de journalisme de Paris, il a travaillé dans les domaines du journalisme et de la communication politique. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages consacrés à la sécurité dont Sécurité : vraies questions et faux débats, publié en 2013 aux éditions L’Harmattan, et Une sécurité républicaine contre la république sécuritaire (L’Harmattan, 2008).
Maire de Lomme (France), Vice-président de la Métropole Européenne de Lille, Conseiller Départemental du Nord, Président du Forum français pour la sécurité urbaine (FFSU)
Sarah Misslin Adjointe au Maire d’Ivry sur Seine, Vice-Présidente du FFSU (France) Adjointe au Maire en charge de la propreté de l’espace public, de la prévention de la délinquance, de la tranquillité publique et de la sécurité depuis juillet 2020. Elue de terrain, la concertation permanente avec la population est la clé pour élaborer des projets collectifs. « A portée d’engueulade », le lien avec l’ensemble des habitants est parfois complexe mais toujours très riche et nous renvoie en permanence à la nécessité d’une société du vivre-ensemble. Un souhait pour la sécurité urbaine ? (Quelle est votre vision de la sécurité urbaine dans 30 ans ? Quels espoirs et risques identifiez-vous ?) Il ne pourra pas y avoir d’évolution notable dans la tranquillité publique s’il n’y a pas de mouvements dans la société en profondeur. Les inégalités permanentes créent de la colère et le système coercitif seul ne pourra y répondre. Une société de la prévention, de la médiation avec l’humain au cœur est à construire. Pourquoi est-il important d’associer les citoyens à la production des politiques ? La verticalité ne peut plus se pratiquer, chacun.e est expert.e de sa vie, prendre en compte l’ensemble des avis pour construire ensemble des politiques publiques efficaces et appropriées par le plus grand nombre. Le besoin de se sentir acteur est prégnant, il faut savoir utiliser cette énergie.
Adjointe au Maire d’Ivry sur Seine, Vice-Présidente du FFSU (France)
Sebastian Sperber Sperber, Chef du pôle Réforme du Secteur de la Sécurité & Migration, CIVIPOL (France) Sebastian est diplômé de Sciences-Po Paris et de l'Université de Mannheim, où il a étudié l’économie et les sciences politiques. Après cinq années passées au Conseil de l’Europe à Strasbourg comme responsable projet, il a rejoint le Forum Européen pour la Sécurité Urbaine (Efus) en tant que responsable programme. Il entre chez Civipol en 2016 en tant que responsable de projets et prend en novembre 2018 les fonctions de chef de pôle Réforme du Secteur de la Sécurité et Migrations.
Sperber, Chef du pôle Réforme du Secteur de la Sécurité & Migration, CIVIPOL (France)
Serge Mantovani Directeur général adjoint, Ville de Liège (Belgique) Activités professionnelles : Avocat au Barreau près la Cour d’Appel de Liège (22 septembre 1992 – 30 novembre 1995). Accession au titre d’Avocat honoraire le 1er décembre 1995. Directeur général (anciennement dénommé Secrétaire communal) adjoint de la Ville de Liège depuis le 1er décembre 1995, en charge notamment, et outre les missions légales, des règlements de police, de la police administrative générale, des affaires juridiques, marchés publics stratégiques, affaires patrimoniales, de la mobilité, des affaires culturelles (musées et collections muséales), de certaines tâches protocolaires et de représentation des Bourgmestre et Collège Communal ; fonctionnaire-sanctionnateur pour les amendes administratives communales ; membre de la Cellule Communale de Crise dans le cadre des Plans d’urgence ; fonctionnaire-coordinateur pour la Ville de Liège des réunions communes entre Collège Communal et Collège Provincial ; représentant du Bourgmestre de Liège au Banc d’épreuve des Armes à feu de Liège. Chargé de cours à l’Ecole de Police de la Province de Liège (sanctions administratives communales, gardiens de la paix), depuis 2007. Autres : formateur auprès de la Police locale de Liège, collaborateur occasionnel de la Faculté de Droit de l’Université de Liège (Ecole de Criminologie). Fonctions consulaires : Consul honoraire de la République Tchèque pour les Provinces de Liège et Luxembourg, depuis juillet 2004. Membre du Corps Consulaire de la Province de Liège et de son Bureau.
Directeur général adjoint, Ville de Liège (Belgique)
Shams Asadi Cheffe du Bureau des droits humains, Ville de Vienne (Autriche) Shams Asadi est Commissaire aux Droits humains et chef de l’Office des Droits humains de la ville de Vienne. Diplômée d’une université technologique, elle a une longue expérience en régénération et développement urbain, avec une spécialisation en affaires européennes et internationales. Elle a consacré sa carrière aux droits humains en matière de développement urbain et depuis 2010, elle se consacre entièrement aux droits humains. Focus thématique : la Ville des Droits humains dans une gouvernance multi-niveaux, promotion et renforcement des capacités en droits humains des administrations locales, sécurité urbaine et éducation aux droits humains. Un souhait pour la sécurité urbaine ? (Quelle est votre vision de la sécurité urbaine dans 30 ans ? Quels espoirs et risques identifiez-vous ?) La sécurité est une thématique qui a de nombreuses dimensions et qui comprend une série de sujets, tels que la prévention et la lutte contre la criminalité, la sécurité sociale et même la conception des espaces publics urbains. Considérer cette thématique du point de vue des droits humains permet d’avoir une compréhension holistique de ce sujet complexe. Dans 30 ans, j’espère que tous les acteurs pertinents (police, éducateurs, urbanistes, ONG, société civile et citoyens) auront la même compréhension de la sécurité. Pourquoi est-il important d’associer les citoyens à la production des politiques ? Pour des raisons de durabilité et parce qu’il y a de nombreuses expériences qui montrent que ça marche. Peut-être faudra-t-il dans certains cas développer ou créer une culture de la participation. La responsabilisation dans les processus participatif est aussi un thème important.
Cheffe du Bureau des droits humains, Ville de Vienne (Autriche)
Simone d’Antonio Représentant du projet ToNIte (Italie) Responsable des activités de communication du projet ToNite, mené dans le cadre des Actions Innovatrices Urbaines de l’UE par la Ville de Turin dans l’objectif d’améliorer la sécurité, l’inclusivité et la perception de la sécurité des habitants de deux quartiers de la ville, Simone d’Antonio est expert en développement urbain durable. Il accompagne de nombreuses collectivités en Italie et en Europe dans le cadre de projets et d’actions co-créées avec les communautés et les acteurs locaux au travers des programmes URBACT et UIA ainsi que de l’Agenda urbain pour l’UE. Coordinateur des activités du Point national URBACT pour l’Italie pour l’association des villes et municipalités italiennes ANCI, il a promu la collaboration entre différents niveaux de gouvernance pour soutenir la mise en œuvre de plans urbains intégrés et pour présenter des solutions et des pratiques développées dans le cadre de réseaux européens et en collaboration avec des acteurs nationaux et locaux. Un souhait pour la sécurité urbaine ? (Quelle est votre vision de la sécurité urbaine dans 30 ans ? Quels espoirs et risques identifiez-vous ?) La sécurité urbaine deviendra un domaine de plus en plus participatif où la collaboration entre les autorités publiques, le secteur privé et les communautés locales sera fondamentale. Pourquoi est-il important d’associer les citoyens à la production des politiques ? Il est important de les associer pour présenter la sécurité urbaine comme une dimension commune et importante de la qualité de vie et de l’esprit des lieux où nous vivons.
Représentant du projet ToNIte (Italie)
Tadeusz Truskolaski Maire de la Ville de Białystok (Pologne), Président de l’Union des métropoles polonaises Tadeusz Truskolaski (1958) est un économiste, professeur à l’Université de Białystok, et l’auteur de plus de 110 publications scientifiques. Il a été conseiller du ministre polonais du Développement régional. Au sein du Centre gouvernemental d’Études stratégiques, il a contribué à la stratégie nationale de développement et au programme opérationnel de développement de la Pologne orientale. Il a été responsable du département de politique régionale au sein du Podlasie Voivodeship Marshal's Office. Tadeusz Truskolaski est membre depuis 2011 du Comité européen des Régions à Bruxelles. Il a été élu en 2019 président de l’Union des métropoles polonaises, une organisation rassemblant les 12 plus grandes villes de Pologne. Il est maire de Białystok depuis 2006.
Maire de la Ville de Białystok (Pologne), Président de l’Union des métropoles polonaises
Thierry Charlois Chef de projet de la Nuit, Ville de Paris (France) Thierry Charlois est en charge de la politique de la vie nocturne à la mairie de Paris depuis 2014. Auparavant, il a travaillé dans les domaines de la réduction des risques liés aux drogues et à la vie nocturne pour différentes organisations et divers projets, à l’échelle locale et européenne. Il détient un Masters en gestion de programmes européens.
Chef de projet de la Nuit, Ville de Paris (France)
Tim Chapman Président depuis 2012 du Forum européen pour la justice restaurative Après une longue carrière (1972-1999) au service de Probation, qui l’a mené aux fonctions de directeur adjoint, Tim Chapman a créé en 1999 un cabinet de recherche et de formation indépendant, CTC Associates. De 2009 à 2019, Tim Chapman a été chargé de cours et directeur d’étude du Master en Pratiques restauratives de l’Université de l’Ulster. Il est aujourd’hui professeur à l’Université de Sassari, Italie, et professeur invité à l’Université de Strathclyde. Il intervient également comme formateur, chercheur et consultant en justice restaurative. Le programme de pratiques restauratives de l’Université de l’Ulster a permis à des centaines de travailleurs sociaux et communautaires, d’éducateurs de jeunesse, d’enseignants, d’agents de police, de gardiens de prison et d’agents de probation de suivre une formation de grande qualité sur ces pratiques dans divers contextes sociaux, communautaires ou judiciaires : familles, écoles, communautés locales, différents types d’organisation, prévention de la délinquance, consommation de drogue, justice, police, probation, justice juvénile et prison. Tim Chapman a aussi donné des formations de pointe sur le processus de justice restaurative dans de nombreux pays. Il a été le chercheur principal en Irlande du Nord dans le cadre d’un important projet de recherche financé par le Programme Cadre 7 de l’Union européenne, qui a réuni six pays européens. Intitulé ALTERNATIVE, ce projet a analysé la contribution de la justice restaurative au sentiment de justice et de sécurité des communautés affectées par les conflits, dans un contexte interculturel. Il s’est achevé en 2016 avec, notamment, la publication de deux livres (éditions Routledge). Plus récemment, Tim Chapman a été expert auprès du projet BRIDGE sur la polarisation, mené par l’Efus. Il intervient actuellement comme ‘facilitateur’ en matière d’approche restaurative dans des cas complexes d’abus commis par des organisations religieuses. Enfin, Tim Chapman est président depuis 2012 du Forum européen pour la justice restaurative.
Président depuis 2012 du Forum européen pour la justice restaurative
Torsten Akmann Secrétaire d’État du ministère sénatorial de l'Intérieur et du Sport, Ville-État de Berlin (Allemagne) Torsten Akmann est Secrétaire d’État du ministère sénatorial de l'Intérieur et du Sport de la Ville de Berlin. Il est responsable de toutes les questions de sécurité et d’ordre publics et conseille le Sénateur sur ces questions. Avant d’avoir été nommé à ce poste en 2015, Torsten Akmann a rempli plusieurs fonctions à la Chancellerie fédérale et au ministère fédéral de l’Intérieur, où il a travaillé sur des questions liées à la police et aux services de renseignement. À ce titre, il était également représentant ministériel auprès de diverses commissions d’enquête parlementaires. Entre 2012 et 2013, il a dirigé l’Office de la Commission conjointe fédérale et de l’État sur le terrorisme d’extrême-droite. Un souhait pour la sécurité urbaine ? (Quelle est votre vision de la sécurité urbaine dans 30 ans ? Quels espoirs et risques identifiez-vous ?) La sécurité urbaine est l’une de mes principales responsabilités et personnellement, je considère qu’il s’agit d’un domaine de la plus haute importance. La sécurité urbaine est clé pour préserver et protéger l’ordre libre et démocratique et garantir aux citoyens leurs libertés individuelles. Berlin est l’une des plus grandes villes européennes, avec près de 3,7 millions d’habitants de plus de 190 nationalités. Troisième destination touristique de l’UE, nous recevons chaque année des millions de visiteurs qui veulent découvrir la ville, participer à la vie nocturne, aux événements sportifs, aux concerts et aux expositions. C’est pourquoi il est très important de promouvoir et de mettre en place une vision équilibrée de la sécurité publique. Cela demande des approches intégrées et une coordination méticuleuse entre différents niveaux et acteurs. Pour nous, les trois thématiques suivantes sont particulièrement importantes pour l’avenir de la sécurité à Berlin et constituent nos priorités de travail au quotidien : (1) la prévention d’attentats terroristes avec des véhicules, (2) la lutte contre la criminalité liée aux drogues dans les espaces publics, et (3) la lutte contre la criminalité par des membres de structures fermées ethniquement et familiales. Pourquoi est-il important d’associer les citoyens à la production des politiques ? L’objectif ultime de la protection des espaces urbains et publics est la protection de nos concitoyens. C’est pourquoi il est essentiel que les citoyens soient associés à une approche intégrée et centrée sur l’humain. Pour que la prévention fonctionne, il faut que les individus et la société civile soient impliqués bien avant qu’un incident de sécurité ou une crise aient lieu. Les mesures doivent être conçues à partir de leur expérience et de leurs besoins. Ceci est vrai tout autant pour contrer la radicalisation et la polarisation que pour la lutte contre la criminalité, la sécurité des quartiers et de façon générale pour que nos villes soient des espaces sûrs pour tous. De leur côté, les citoyens doivent être éduqués ou sensibilisés sur les mesures, les outils, les protocoles et les pratiques de sécurité afin d’être capables de les exécuter ou de les utiliser en cas de crise et de savoir qui appeler. À Berlin, nous avons la chance d’avoir des partenaires solides au sein de la société civile, dont les associations d’aide, les pompiers volontaires et bien d’autres volontaires qui dédient leur temps et leur énergie au bien commun. Ainsi, pendant la pandémie de Coronavirus, des volontaires ont participé à l’organisation de la distribution de masques et à la campagne de vaccination. Leur aide dans la réponse à la crise du Covid-19 a été et continue d’être irremplaçable. Ceci est également vrai dans d’autres domaines de la sécurité urbaine et publique, comme par exemple la protection civile, la réponse aux catastrophes naturelles, la prévention en matière de drogues et la déradicalisation. L’engagement des citoyens et le volontariat sont des piliers de notre communauté et du maintien de notre sécurité et de notre sûreté.
Secrétaire d’État du ministère sénatorial de l'Intérieur et du Sport, Ville-État de Berlin (Allemagne)
Umberto Nicolini Directeur, Laboratorio Qualità Urbana E Sicurezza (LabQUS) (Italie), Président, EU Cost Action TU1203 Né à Milan au milieu des années 70, Umberto est architecte. Il a choisi l’urbanisme d’abord comme sujet d’étude, puis comme profession et de façon plus générale comme chemin de vie. Pendant ses études, il a eu la chance de rencontrer la professeure Clara Cardia, qui enseignait l’urbanisme à l’époque. Sous sa supervision, il a participé à plusieurs projets liés à la sécurité urbaine et à la qualité de vie. Il a aussi participé à la fondation de LabQUS. Actuellement, il combine une activité d’agent et gestionnaire immobilier avec l’architecture et l’urbanisme. Il est spécialisé en design/urbanisme pour la sécurité, un sujet auquel il consacre beaucoup de recherche, de pratique et de formation. Umberto a aussi été impliqué très tôt dans l’utilisation de la prévention environnementale de la criminalité comme outil des politiques urbaines, et il a récemment promu et présidé le programme européen COST TU1203 - prévention de la criminalité par l’urbanisme, ainsi que de nombreux autres projets dans ce domaine. Un souhait pour la sécurité urbaine ? (Quelle est votre vision de la sécurité urbaine dans 30 ans ? Quels espoirs et risques identifiez-vous ?) La population urbaine va probablement croître dans les 30 prochaines années, ce qui veut dire que nous devons nous assurer de pouvoir offrir l’égalité, les droits et une bonne qualité de vie dans les contextes urbains. Pourquoi est-il important d’associer les citoyens à la production des politiques ? Les citoyens sont les principaux acteurs de la sécurité urbaine. Ils peuvent contribuer à réduire la criminalité et la peur du crime. Pour maximiser leur impact sur la sécurité, ils doivent être responsabilisés, comprendre la situation réelle de leur quartier et être conscients qu’ils jouent un rôle actif pour prendre soin des lieux.
Directeur, Laboratorio Qualità Urbana E Sicurezza (LabQUS) (Italie), Président, EU Cost Action TU1203
Vanina Hallab Chargée de mission Prévention – Coordinatrice du projet “Bordeaux la Nuit”, Ville de Bordeaux (France) Vanina Hallab est la Coordinatrice du projet Bordeaux la Nuit à la Mairie de Bordeaux, au sein du Conseil Local de Sécurité et de Prévention de la Délinquance, Direction du Développement Social Urbain. Depuis 2018, Bordeaux la nuit développe une politique globale de la nuit avec une gouvernance spécifique. De 2007 à 2015, au Forum Français pour la Sécurité Urbaine elle a travaillé particulièrement sur les addictions et leurs impacts sur les territoires et coordonné deux programmes européens "plateforme française de Democracy, Cities and Drugs II" et "Safer Drinking Scenes, alcool, ville et vie nocturne ".
Chargée de mission Prévention – Coordinatrice du projet “Bordeaux la Nuit”, Ville de Bordeaux (France)
Véronique Ketelaer Experte internationale police, Enabel (Bénin) Véronique KETELAER est criminologue et politologue de formation et travaille dans le domaine de la prévention et la sécurité urbaine depuis presque 25 ans, au cours d’un parcours local et international allant de la direction de programmes de sécurité et prévention à la formation des métiers de la sécurité ou encore des missions d’expertise pour la police. Fonctionnaire de la Ville de Bruxelles, elle est depuis 1 an Experte Internationale au Bénin auprès de l’Agence Belge de Développement (ENABEL) où elle accompagne la Police Béninoise dans sa récente réforme. Entre 2016 et 2020, elle a travaillé pour la Région Bruxelloise afin de créer une école régionale des métiers de la sécurité, de la prévention et de l’urgence. Entre 2015 et 2016, elle fut Chargée de mission détachée auprès du Forum Européen pour la Sécurité Urbaine (EFUS) en matière de prévention de la radicalisation violente, des relations police/population et de la politique de la ville la nuit. Elle fut Directrice Prévention et Participation de la Ville de Bruxelles (2011-2015) et, à ce titre, Directrice de l’association para-communale BRAVVO (2009-2015) qui coordonne la politique de prévention à Bruxelles (285 employés). Elle a dirigé le service Prévention de la Municipalité de Saint-Gilles (en région bruxelloise) entre 1999-2007 et travaillé comme Chargée de mission au Cabinet du Maire de la Ville de Liège sur les dossiers de sécurité urbaine (2008). Elle fut également consultante pour le Forum Belge pour la Prévention et Sécurité urbaine (2007-2009), formatrice indépendante pour la police fédérale belge. Elle est également Experte auprès de la Commission européenne. Un souhait pour la sécurité urbaine ? (Quelle est votre vision de la sécurité urbaine dans 30 ans ? Quels espoirs et risques identifiez-vous ? La sécurité reste une des conditions sine qua non pour que les citoyens puissent jouir de leurs droits et libertés fondamentales. Les politiques de prévention et de sécurité urbaine doivent garder dans le viseur la qualité de vie et de sociétés inclusives. Mon espoir est que les dispositifs de prévention soient mieux financés et intégrés à tous les niveaux d’intervention à l’avenir, afin d’impacter davantage les causes d’insécurité plutôt que ses symptômes et que les tensions entre forces de sécurité et citoyens soient apaisées. L’enjeu de la cohésion sociale reste un défi au vu des récentes crises sanitaires et attaques terroristes qui ont fortement éprouvé les dispositifs et personnel de sécurité au sens large. Ces crises ont malheureusement renforcé la dualisation de la société et les divisions entre les communautés. Pourquoi est-il important d’associer les citoyens à la production des politiques ? Les citoyens sont les bénéficiaires finaux des politique de sécurité urbaine et, dans un objectif d’efficience et de meilleur impact, ils doivent être intégrés dès l’analyse des besoins et aussi dans la mise en œuvre des plans d’action par les autorités publiques, à tout niveau d’intervention.
Experte internationale police, Enabel (Bénin)
Virginie Malochet Sociologue, Institut Paris Région (France) Virginie Malochet est sociologue, chargée d’études à L’Institut Paris Région, chercheuse associée au Centre de recherche sociologique sur le droit et les institutions pénales (Cesdip). Spécialiste des polices municipales, elle travaille sur les politiques, dispositifs et métiers de la sécurité locale en France. Un souhait pour la sécurité urbaine ? (Quelle est votre vision de la sécurité urbaine dans 30 ans ? Quels espoirs et risques identifiez-vous ? Pour une approche plus sensible des questions de sécurité, permettant une gestion plus collective (et apaisée ?) des problèmes tels qu’ils se posent pour les populations dans toutes leurs composantes. Pourquoi est-il important d’associer les citoyens à la production des politiques ? Parce qu’il en va de la légitimité démocratique des politiques menées et, pour ce qui est du domaine qui nous réunit ici, de la confiance accordée aux services de police et de sécurité. Mais gare aux travers des dispositifs participatifs institués : il s’agit de considérer les citoyens dans leur diversité, ce qui n’a rien d’évident. l’enjeu est pourtant majeur, le risque étant, sinon, de renforcer les effets de stigmatisation et de domination sociale en se rapprochant d’une partie seulement du public, au détriment des catégories minoritaires ou marginalisées dont les voix ne portent pas forcément publiquement.
Sociologue, Institut Paris Région (France)
Werner Van Herle Responsable du service prévention et sécurité, Ville de Malines (Belgique) Werner Van Herle est diplômé en Criminologie de l’Université de Bruxelles et travaille depuis 1998 dans le domaine de la prévention et des politiques de sécurité urbaines. Il a commencé sa carrière au ministère de l’Intérieur (Belgique) où il accompagné les autorités locales dans le développement de leur politique de prévention. Depuis 2002, il est responsable du département de prévention et de sûreté publique de Malines. Cette ville est très orientée sur la cohésion sociale, l’inclusivité et la prévention sociale. Elle a pour objectif de construire une communauté locale forte face à la polarisation et la discrimination. Malines a aussi des problèmes de sécurité spécifiques tels que les vols, la consommation de drogue, les violences des jeunes et le harcèlement de rue et elle expérimente des solutions innovantes aux nouveaux défis urbains tels que les discours de haine en ligne, la criminalité organisée et l’extrémisme. Avez-vous des espoirs et des prédictions pour l’avenir de la sécurité urbaine ? Globalement, la population urbaine va augmenter. Cela veut dire que la même superficie (km2) sera partagée par davantage de gens, ce qui va créer des tensions énormes dans plusieurs domaines (logement, équipements publics partagés, éducation, mobilité, environnement propre et sûr, etc.). Les villes seront très diverses et outre la liberté et le respect pour (ou entre) chaque individu, elles devront offrir un lieu sûr et sain pour tout le monde. Tous ces domaines peuvent affecter la sécurité urbaine, mais cela ne veut pas dire que toutes les politiques (santé, logement, mobilité, etc.) doivent être conçue à partir du point de vue de la « sécurité ». Le risque est de vouloir tout contrôler. Les politiques de sécurité urbaine de l’avenir chercheront, on l’espère, à instaurer la confiance au sein de et entre les communautés locales et favoriseront une citoyenneté individuelle (droits et obligations réciproques). Pourquoi pensez-vous qu’il est si important de faire participer les citoyens aux pratiques de sécurité urbaine ? Parce que les citoyens sont les acteurs les plus importants de la pratique de sécurité urbaine. La sécurité urbaine est davantage que l’analyse stratégique du crime ou le fait de donner la priorité à certains problèmes de criminalité (par exemple le fort impact des délits) d’un point de vue organisationnel (capacité restreinte). Les sentiments quotidiens d’insécurité ne peuvent être mis à jour que si tous les citoyens (ou bien leurs représentants) sont impliqués. Cette perspective considère la sécurité urbaine non pas comme une affaire qui relève seulement de la police ou du système pénal mais aussi de nombreux autres acteurs (professionnels ou non). L’implication signifie aussi entrer en dialogue avec des groupes vulnérables. Écouter les voix des citoyens et les inclure dans les processus de prise de décision va nécessairement créer une base de soutien aux plans de sécurité urbaine, aux solutions, et donc à la pratique et au (respect pour le) praticien.
Responsable du service prévention et sécurité, Ville de Malines (Belgique)
William Eldin Directeur général, XXII (France) William se définit comme « un entrepreneur en série, avant tout un leader et un visionnaire qui sait comment connecter les gens et la passion, et comment mixer les talents et les compétences pour construire de grandes choses ». Il a créé sa première entreprise à l’âge de 19 ans, avant de joindre ses forces à celles de Fabien Pierlot au sein de Coyote System, l’une des 10 compagnies françaises les plus importantes des années 2000. Sa créativité, sa vision, sa passion pour les technologies et son désir d’avancer l’ont conduit à créer XXII en 2015. XXII conçoit, développe et vend à des clients publics et privés une plateforme SaaS pour l’analyse en temps réel des flux vidéo, intitulée XXII CORE. La devise de XXII est d’ « épargner du temps humain » avec la conviction que sa « vision de l’informatique peut contribuer à une meilleure gestion de l’espace et une efficacité plus pertinente ».
Directeur général, XXII (France)
Willy Demeyer Président de l’Efus, Bourgmestre de Liège Willy Demeyer, maire de Liège (Belgique), a été élu Président de l’Efus lors de l’Assemblée Générale du 18 mai 2017. Licencié en Droit en 1982, Willy Demeyer entame sa carrière comme Avocat au Barreau de Liège. En 1988, il devient Conseiller communal à la Ville de Liège et Chef de Groupe socialiste. Entre 1991 et 1999, il est désigné comme Échevin des Travaux, avant de devenir Bourgmestre. Il sera ensuite élu à cette même fonction en 2000, 2006 et 2012. Par ailleurs, il a été membre du Parlement de la Région wallonne de 2004 à 2005, vice-président du Sénat de 2009 à 2017 et membre de la Chambre des représentants de 2014 à mars 2017. Willy Demeyer est membre de la Commission d’enquête sur les attentats qui ont eu lieu en mars 2016 en Belgique. Il est également vice-président de l’Association internationale des maires francophones depuis 1999.
Président de l’Efus, Bourgmestre de Liège
Ylva Johansson Commissaire européenne aux Affaires intérieures (Suède) Ylva Johansson (née le 13 février 1964) est Commissaire européenne aux Affaires intérieures depuis décembre 2019. En Suède, elle a été ministre de l’Emploi entre 2014 et 2019, ministre des Affaires sociales et des Soins aux Personnes âgées de 2004 à 2006, et ministre des Écoles de 1994 à 1998. Elle est diplômée de l’Université de Lund et de l’Institut de l’Éducation de Stockholm. Elle est mariée et mère de trois enfants.
Commissaire européenne aux Affaires intérieures (Suède)
Yves van de Vloet Expert associé, Efus Yves Van de Vloet est expert associé au Forum. Spécialisé dans la sécurité des frontières, il travaille notamment sur le projet ALARM, qui vise à développer la coopération opérationnelle transfrontalière entre les acteurs de la sécurité civile en France et en Belgique sur un large spectre de risques. Il a été chef de cabinet adjoint du Gouverneur de la province du Hainaut et du Président-Ministre de la Région de Bruxelles-Capitale, et Directeur du Département de la prévention de la criminalité au Ministère belge de l’Intérieur. Il a également été professeur à l’Université de Liège et dans diverses écoles de police et académies de formation.
Expert associé, Efus