Véronique Ketelaer

Experte internationale police, Enabel (Bénin)

Véronique KETELAER est criminologue et politologue de formation et travaille dans le domaine de la prévention et la sécurité urbaine depuis presque 25 ans, au cours d’un parcours local et international allant de la direction de programmes de sécurité et prévention à la formation des métiers de la sécurité ou encore des missions d’expertise pour la police.

Fonctionnaire de la Ville de Bruxelles, elle est depuis 1 an Experte Internationale au Bénin auprès de l’Agence Belge de Développement (ENABEL) où elle accompagne la Police Béninoise dans sa récente réforme. Entre 2016 et 2020, elle a travaillé pour la Région Bruxelloise afin de créer une école régionale des métiers de la sécurité, de la prévention et de l’urgence. Entre 2015 et 2016, elle fut Chargée de mission détachée auprès du Forum Européen pour la Sécurité Urbaine (EFUS) en matière de prévention de la radicalisation violente, des relations police/population et de la politique de la ville la nuit.

Elle fut Directrice Prévention et Participation de la Ville de Bruxelles (2011-2015) et, à ce titre, Directrice de l’association para-communale BRAVVO (2009-2015) qui coordonne la politique de prévention à Bruxelles (285 employés). Elle a dirigé le service Prévention de la Municipalité de Saint-Gilles (en région bruxelloise) entre 1999-2007 et travaillé comme Chargée de mission au Cabinet du Maire de la Ville de Liège sur les dossiers de sécurité urbaine (2008).

Elle fut également consultante pour le Forum Belge pour la Prévention et Sécurité urbaine (2007-2009), formatrice indépendante pour la police fédérale belge. Elle est également Experte auprès de la Commission européenne.

 

 

Un souhait pour la sécurité urbaine ? (Quelle est votre vision de la sécurité urbaine dans 30 ans ? Quels espoirs et risques identifiez-vous ?

La sécurité reste une des conditions sine qua non pour que les citoyens puissent jouir de leurs droits et libertés fondamentales. Les politiques de prévention et de sécurité urbaine doivent garder dans le viseur la qualité de vie et de sociétés inclusives.

Mon espoir est que les dispositifs de prévention soient mieux financés et intégrés à tous les niveaux d’intervention à l’avenir, afin d’impacter davantage les causes d’insécurité plutôt que ses symptômes et que les tensions entre forces de sécurité et citoyens soient apaisées. L’enjeu de la cohésion sociale reste un défi au vu des récentes crises sanitaires et attaques terroristes qui ont fortement éprouvé les dispositifs et personnel de sécurité au sens large. Ces crises ont malheureusement renforcé la dualisation de la société et les divisions entre les communautés.

 

 

Pourquoi est-il important d’associer les citoyens à la production des politiques ?

Les citoyens sont les bénéficiaires finaux des politique de sécurité urbaine et, dans un objectif d’efficience et de meilleur impact, ils doivent être intégrés dès l’analyse des besoins et aussi dans la mise en œuvre des plans d’action par les autorités publiques, à tout niveau d’intervention.