Juin 2021 – L’Efus et le réseau des municipalités canadiennes pour la prévention de la criminalité (Canadian Municipal Network on Crime Prevention, CMNCP) ont co-organisé le 8 juin une réunion en ligne avec les représentants de neuf organisations internationales qui travaillent sur la sécurité urbaine pour un échange informel sur leurs priorités, motifs de préoccupation et initiatives en cours.
L’idée était de reproduire autant que possible les échanges informels qui ont lieu lors des conférences présentielles où les pauses café et autres moments en marge sont propices à la créativité, aux idées et au réseautage. Alors que l’on entre dans un deuxième été de restrictions liées à la pandémie de Covid, l’Efus et le CMNCP ont estimé qu’il était temps d’avoir une conversation générale sur des questions telles que : Quels sont vos principaux défis en ce moment et dans quelle mesure sont-ils liés au Covid-19 ? Sur quels projets et thématiques travaillez-vous à l’heure actuelle ? Quels événements, publications, discussions souhaitez-vous mettre en avant?
Neuf organisations internationales
Outre le CMNCP, neuf organisations opérant dans les domaines de la sécurité urbaine et du développement durable et avec lesquelles l’Efus collabore régulièrement étaient représentées : le Forum allemand et européen DEFUS ; l’Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime (ONUDC) ; le Centre International pour la Prévention de la Criminalité (CIPC) ; l’ONG Fixed Africa spécialisée en développement durable ; l’initiative Peace in Our Cities, un réseau de 20 villes et 30 partenaires locaux qui ambitionne de réduire de moitié la violence urbaine ; le réseau de villes scandinaves Nordic Safe Cities ; le Parlement Global des Maires ; Safetipin, une ONG qui travaille à rendre les espaces publics plus sûrs et inclusifs pour les femmes ; l’agence de coopération internationale du gouvernement allemand GIZ, et le programme Safer Cities de l’ONU-Habitat.
S’adapter à la pandémie
La pandémie a conduit tous ces partenaires à s’adapter et notamment à interrompre les activités de terrain et créer de nouveaux mécanismes pour rester en contact avec leurs partenaires locaux. Dans certains cas, les activités étaient centrées sur une seule ville, alors que d’autres ont dû renforcer les outils de soutien aux villes.
En ce qui concerne les domaines d’action qui sont devenus prioritaires pendant la pandémie, le plus important a été celui de l’assistance aux populations vulnérables (victimes de violence domestique, toxicomanes, sans-abri, seniors, enfant migrants isolés). Deux autres thématiques ont dominé : la criminalité organisée, qui a gagné du terrain à la faveur de la pandémie, et la polarisation, alimentée en partie par l’opposition aux vaccins et aux mesures restrictives imposées pour enrayer l’épidémie.
En ce qui concerne les domaines de travail à explorer à l’avenir, les partenaires ont exprimé le besoin de travailler sur les outils méthodologiques (indicateurs, indices…) qui permettront aux villes d’identifier, de proposer des solutions et avant tout d’évaluer les initiatives et de comprendre les problématiques de sécurité urbaine de façon intégrée, en prenant en compte les variables sociales et environnementales.
Une nouvelle rencontre au second semestre
Pendant la réunion, les partenaires ont exprimé le besoin de rester en contact et de poursuivre les échanges sur leurs expériences et initiatives en cours.
> Une nouvelle réunion sera organisée au second semestre à l’invitation de Fixed Africa et du CIPC. Nous vous tiendrons informés ici et sur Efus Network, en espérant vous compter parmi nous.