La réduction des risques, axe principal du nouveau Plan d’action antidrogue de l’UE

Paris, septembre 2017 – La réduction des risques, les besoins spécifiques des groupes vulnérables et les médicaments sur ordonnance sont les axes principaux du nouveau Plan d’action antidrogue de l’UE pour la période 2017-2020, adopté officiellement en juillet par la Commission européenne.

S’il conserve les priorités fondamentales de la réduction de l’offre et de la demande, ce plan identifie également d’autres domaines d’action prioritaires tels que le contrôle des nouvelles substances psychoactives et l’utilisation des nouvelles technologies pour la prévention de la toxicomanie et la collecte d’éléments de preuve sur les liens possibles entre le trafic de drogues et le financement des groupes terroristes, le crime organisé, le trafic de migrants ou la traite d’êtres humains.

Ce plan triennal, qui sert de référence aux pays membres pour leur politique antidrogue, couvre les domaines suivants :

Réduction de la demande

Le plan prône une meilleure utilisation des technologies de l’information et de la communication (TIC) à des fins de prévention, passant par exemple par des actions de sensibilisation, notamment auprès des jeunes. Il promeut également les mesures visant à mieux répondre aux besoins des toxicomanes vieillissants et des groupes vulnérables.

Réduction de l’offre

Le plan appelle à une adoption et à une application rapides du paquet législatif  consacré aux nouvelles substances psychoactives que la Commission a proposé en août 2016. Il préconise également le recours à des peines de substitution à l’égard des délinquants toxicomanes.

Coordination

Le plan appelle à rechercher de nouvelles opportunités pour renforcer  la participation de la société civile dans l’élaboration , la mise en oeuvre, le suivi et l’évaluation des politiques antidrogues aux niveaux européen et national.

Coopération internationale

Il existe un large consensus sur le fait que la valeur ajoutée de la stratégie et du plan d’action antidrogue, qui définissent une position commune élaborée au terme d’un intense processus de consultation, est de permettre à l’UE de parler d’une seule voix dans les forums internationaux, comme démontré lors du processus de l’Assemblée générale des Nations Unies sur les drogues (United Nations General Assembly on drugs, UNGASS) en 2016.

Recherche, information, suivi et évaluation

Le plan souligne la nécessité d’avoir des indicateurs clairs pour mesurer l’impact des projets financés par l’UE.  Il conseille également d’intensifier les recherches pour identifier toute connexion potentielle entre le trafic de drogue et d’autres activités criminelles, telles que le financement du terrorisme ou encore le trafic de migrants et d’êtres humains.

Par ailleurs, les modèles de politique sur le cannabis existant dans le monde (dépénalisation de l’usage, régulation du marché, légalisation) et leur impact seront analysés plus en détails.

L’Efus membre du Forum de la société civile sur les drogues

L’Efus considère que ce plan représente une avancée, notamment parce qu’il met l’accent sur la réduction des risques.

La réduction des risques et des addictions est un axe de travail important pour l’Efus. En tant qu’organisation non gouvernementale, l’association est membre du Forum de la société civile sur les drogues que l’UE consulte régulièrement sur les politiques antidrogue et notamment sur ce nouveau plan d’action. L’Efus a par ailleurs mené plusieurs projets sur ce sujet et y a consacré plusieurs publications. Retrouvez toutes nos publications ici.  

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