Berlin, Allemagne, janvier 2017 – Quels sont le potentiel et les défis de l’utilisation des réseaux sociaux par les citoyens quand elle touche de près ou déborde en partie sur le travail de la police ? Quels peuvent être les bénéfices de l’exercice de certaines fonctions de police par le public pour la prévention? Comment peut-on améliorer la collaboration avec les citoyens dans les cadres juridiques actuels ? Comment les citoyens et la police peuvent-ils collaborer de près en matière d’« auto-police » ? Telles étaient les principales questions débattues lors de l’atelier « Do-it-yourself policing » (faire la police soi-même), organisé dans le cadre du projet européen MEDI@4SEC à Berlin (Allemagne), le 10 janvier.
Les réseaux sociaux permettent aux citoyens d’avoir des activités qui entrent dans le cadre du travail de la police ou celui d’autres organisations qui oeuvrent pour la sécurité publique. Tels des Sherlock Holmes modernes, ces citoyens aident la police ou les autres acteurs de la sécurité publique. Ils enquêtent sur les crimes, identifient les suspects, créent des groupes d’autodéfense, traquent les pédophiles et autres criminels, font de la prévention et signalent les crimes et délits.
Les participants à l’atelier ont souligné les bienfaits potentiels de ce type de contribution pour la sécurité publique, notamment l’amélioration de la collecte de renseignements et des enquêtes et la participation à la définition des politiques de sécurité et à la gestion de celle-ci. Mais il faut aussi être conscient que l’auto-police pose un certain nombre de questions éthiques. Si les citoyens peuvent contribuer à l’effort de sécurité publique, ils peuvent aussi causer des dommages graves s’ils agissent de façon irresponsable. Se pose aussi la question des ressources nécessaires pour transformer l’avenir de la police.
Cet atelier était le premier d’une série de six organisés dans le cadre du projet MEDI@4SEC, dans le but de créer une communauté autour des questions liées à l’usage des réseaux sociaux pour la sécurité. Accueilli par l’un des partenaires du projet, l’institut Fraunhofer IAO, l’atelier a réuni des représentants de la police, des citoyens, de la société civile, ainsi que des décideurs politiques locaux, nationaux et européens et des chercheurs. Les discussions ont porté sur les défis et opportunités de l’auto-police, et sa pertinence pour la sécurité publique aujourd’hui et à l’avenir. Les participants ont aussi échangé des pratiques, évoqué des solutions d’avenir et proposé des idées qui pourraient inspirer des orientations politiques sur ce thème.
Le compte-rendu intégral de cet atelier sera bientôt disponible sur le site web MEDI@4SEC.
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