Conférence euro-méditerranéenne des villes sur la prévention de la radicalisation, 29-30 septembre, Nice

Paris, septembre 2017 – Quelles actions les villes peuvent-elles mener de façon concertée pour prévenir la radicalisation violente ? Comment y associer la société civile ? Telles seront les questions posées à la « Conférence euro-méditerranéenne des villes sur la prévention de la radicalisation » co-organisée par le réseau des villes Euromed, l’Efus, l’Université de Toulouse Jean Jaurès et l’Université de Nice Sophia Antipolis, les 29 et 30 septembre à Nice.

Cibles privilégiées et lieux où la radicalisation naît et se développe, les villes du bassin méditerranéen doivent non seulement faire face à l’extrémisme violent mais aussi à ses répercussions indirectes, notamment les tensions entre communautés, ou encore le repli de l’activité touristique, essentielle pour l’économie locales. La société civile méditerranéenne, notamment les jeunes, peut contribuer à prévenir et lutter contre la radicalisation et ainsi participer à une transformation sociale positive fondée sur le développement durable et la promotion de la tolérance, de la diversité culturelle, et de la compréhension mutuelle.

Face à ce constat, le réseau des villes Euromed « a décidé de prendre le leadership d’une action des villes en faveur de la prévention de la radicalisation en Europe et en Méditerranée». La conférence euro-méditerranéenne de Nice en est la première étape. Co-organisée avec l’Efus, l’Université de Toulouse Jean Jaurès et l’Université de Nice Sophia Antipolis, elle est également soutenue par des institutions européennes et internationales.

Elle sera précédée d’un débat citoyen, « Europe : plus forts ensemble contre le terrorisme ? », en présence de Sir Julian King, Commissaire européen pour l’Union de la sécurité.

Un texte officiel appelé «La Déclaration de Nice» sera adopté à l’issue de la conférence. Il définira une liste de priorités et d’engagements visant à endiguer la radicalisation dans les villes des deux côtés de la Méditerranée et ainsi préserver la jeunesse.

Le rôle clé des collectivités territoriales dans la prévention

Cette initiative euro-méditerranéenne sur la prévention de la radicalisation fait écho à l’ « Alliance des villes européennes face à l’extrémisme violent » initiée par le Congrès des pouvoirs locaux et régionaux du Conseil de l’Europe, l’Efus et les villes de Rotterdam (Pays-Bas) et Aarhus suite à la conférence d’Aarhus (Danemark) en novembre 2015. En 2016, l’Alliance a réuni plus de 130 participants de 28 pays, dont 55 maires et adjoints au maire de villes européennes lors d’un Sommet des maires à Rotterdam.

Ces initiatives révèlent l’intérêt croissant des collectivités territoriales européennes pour des actions coordonnées, que ce soit à l’échelle européenne ou, comme ici, euro-méditerranéenne. C’est une évolution que l’Efus a appelée de ses voeux et qu’il salue, convaincu que l’échelon local a un rôle clé à jouer dans la prévention de la radicalisation et dans la définition et la mise en oeuvre des politiques et programmes de prévention.

Le réseau Euromed

Rassemblant plus d’une centaine de membres, le Réseau des Villes Euromed a été créé par la ville de Bordeaux en 2000 avec pour objectif d’« initier un dialogue concret et interactif entre les villes des rives nord, sud et est de la Méditerranée, afin de concrétiser des projets, actions et programmes entre ses membres. »

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