Paris, France, octobre 2020 – Dans le cadre de la Semaine européenne du sport, qui a lieu chaque année du 23 au 30 septembre, le projet MATCH-SPORT (« Rendre le sport amateur plus tolérant en éliminant le racisme et la discrimination ») a organisé une campagne en ligne de sensibilisation aux discriminations et aux violences dans le sport amateur et deux webconférences qui ont réuni une trentaine de partenaires du projet et d’autres membres ou partenaires du réseau de l’Efus.
Campagne #weplayfair sur les réseaux sociaux
Diffusée sur Facebook et Instagram, la campagne #weplayfair interpelle les sportifs amateurs mais aussi les parents et leurs éducateurs avec une série de questions accompagnées d’images de sportifs en action : « Tu es fair play ? Alors montre-nous ce que tu fais contre la discrimination », « Tu interceptes chaque passe. Alors pourquoi ne pas intercepter un commentaire sexiste ? », « Tu affrontes tes adversaires. Alors pourquoi ne pas affronter l’homophobie ? ». Au total, 21 affiches en français et 21 en anglais composent la campagne sous la signature « Sur le terrain, hors du terrain #weplayfair ».
L’un des livrables du projet MATCH-SPORT, cette campagne a été conçue par l’Efus en étroite collaboration avec les partenaires du projet. Elle se poursuivra jusqu’à Noël et compte déjà 2 millions d’utilisateurs atteints sur Instagram.
Comment gérer les incidents violents entre joueurs et spectateurs ?
La Semaine européenne du sport était également l’occasion pour le projet MATCH-SPORT de réunir les partenaires du projet et divers acteurs intéressés par la question des discriminations et des violences dans le sport amateur autour de deux conférences en ligne.
La première, le 28 septembre, était consacrée à la question de comment gérer les incidents violents entre joueurs et spectateurs. Le débat était organisé autour de trois questions : 1) Où est la limite entre la compétitivité sportive et la violence ? 2) Comment les villes européennes collaborent-elles avec les clubs sportifs pour éviter de tels incidents ? 3) Comment les règles du sport peuvent-elles rendre les jeux plus inclusifs et comment s’assurer du soutien des arbitres ?
Les participants ont débattu de la notion de compétitivité inhérente au sport et en quoi elle peut nourrir la violence. Ils ont insisté sur la nécessité d’éduquer le grand public, et notamment les parents et les éducateurs/enseignants, à la lutte contre les discriminations et évoqué plusieurs initiatives locales développées par des municipalités européennes. Quant au rôle difficile des arbitres, les participants ont relevé que leur formation est avant tout technique et qu’elle devrait être davantage axée sur leur rôle éducatif auprès des enfants et des jeunes.
Le compte-rendu de cette conférence est disponible sur Efus Network
Comment sensibiliser les familles et les impliquer dans la prévention des violences discriminatoires ?
Pour la deuxième conférence, le 30 septembre, le débat était aussi organisé autour de trois questions : 1) Pourquoi les parents et les familles contribuent-ils au problème et peuvent aussi contribuer à la solution ? 2) Comment les parents et les familles peuvent-ils participer directement à la prévention de la violence ? 3) Comment les villes et les clubs peuvent-ils sensibiliser les familles aux comportements positifs ?
Il est clair que les parents jouent un rôle clé dans la violence exprimée par leurs enfants lorsqu’ils pratiquent un sport. Les enfants reproduisent les comportements discriminatoires qu’ils voient chez leurs parents, ou bien ceux-ci sont trop investis dans les résultats sportifs de leurs enfants. Parfois, notamment dans le football, ils font peser sur leurs enfants tous leurs espoirs de promotion sociale. Il est donc important de dialoguer avec eux mais aussi de refuser strictement tout comportement excessif de leur part.
Carton blanc pour les bons comportements
Les participants ont aussi évoqué le rôle des clubs, qui doivent éduquer les parents et promouvoir les principes du fair play et du respect des différences. Ce travail peut aussi être mené par les municipalités. Ainsi, Lisbonne a présenté certaines de ses initiatives, telles que des affiches disposées dans les clubs appelant les joueurs à bien se comporter, ou bien l’initiative « carton blanc » : à l’opposé du carton rouge, le carton blanc est donné à un joueur qui a fait preuve d’un comportement exemplaire.
Le compte-rendu de cette conférence est disponible sur Efus Network
La Semaine européenne du sport
Lancée en 2015 sous le hashtag #BeActive, la Semaine européenne du sport a été créée pour répondre à l’inactivité croissante des Européens et les encourager à avoir une vie plus active et saine. Elle s’enrichit d’année en année : avec 7 000 événements et cinq millions de participants en 2015, elle a atteint 48 500 événements en 2018 et 16 millions de participants en 2019. La pandémie de Coronavirus a évidemment eu un impact important sur la Semaine 2020 et la plupart des événements ont été reportés en ligne.
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