Deuxième réunion annuelle du projet PACTESUR sur les menaces transfrontalières contre les espaces publics

PACTESUREdimbourg, Royaume-Uni, février 2020 – Les partenaires et représentants des villes et experts associés au projet PACTESUR sur la protection des espaces publics contre la menace terroriste, mené par la ville de Nice (FR), ont participé à leur deuxième réunion annuelle à Edimbourg (GB), les 20-21 février. Cette rencontre était consacrée aux menaces transfrontalières telles que le terrorisme mais aussi la criminalité organisée et la cybercriminalité.


> Échange avec la police d’Écosse…

Accueilli par la mairie d’Edimbourg, le séminaire a été introduit par Malcolm Graham, chef adjoint de la police écossaise, qui a souligné l’importance d’avoir une stratégie de partenariat avec les acteurs et organisations jouant un rôle dans la prévention de ce type de criminalité transfrontalière.
Mariusz Czepczyński, professeur au département Gestion de l’Espace de l’Université de Gdańsk (PL), a ensuite fait une présentation sur les menaces multidimensionnelles qui pèsent sur les espaces publics, et notamment comment elles affectent leur gestion (par exemple en cas de mouvements de panique).


> … et entre villes

Une table ronde a ensuite réuni des représentants de trois villes britanniques – Edimbourg, Leeds et Londres – qui ont expliqué les différents dispositifs de protection face aux menaces intercommunales et les systèmes de coopération et de partage d’informations entre les différents organismes qui, au Royaume-Uni, interviennent en matière de contre-terrorisme.
Ce panel a été suivi d’une session de travail en atelier sur les risques que le terrorisme, la criminalité organisée et la cybercriminalité font peser aux espaces publics. Les participants ont ainsi identifié les risques les plus importants et défini les domaines sur lesquels il convient de travailler en priorité.


> Types de risques identifiés et réponses proposées

En ce qui concerne le terrorisme, les participants ont ainsi identifié l’insécurité ressentie par les citoyens après une attaque, le fait que les attaques sont imprévisibles, et le danger de mettre en place des législations qui limitent excessivement les libertés individuelles. Parmi les réponses évoquées : une meilleure communication publique, développer la résilience du public et harmoniser les législations à l’échelle de l’UE.
En matière de cybercriminalité, les participants ont identifié le risque de blackout des systèmes de communication, la dissémination des « fake news », et les délits économiques qui permettent en partie aux organisations terroristes de se financer. Les réponses évoquées sont d’investir davantage dans la protection des systèmes de communication, la sensibilisation des citoyens, et l’échange d’informations entre les différents niveaux de gouvernement et entre forces de police.
Enfin, en ce qui concerne la criminalité organisée, les risques évoqués sont la corruption et l’infiltration de l’économie locale, et la dégradation des espaces publics. Parmi les réponses avancées : désigner un responsable au sein de la police, une plus grande supervision des entreprises locales par les autorités locales, les échanges entre autorités locales et internationales, et enfin la création d’observatoires locaux.


> Visite du dispositif de sécurité du parlement écossais

À l’issue de cette première journée, les participants ont visité le parlement écossais où ils ont assisté à une présentation du dispositif de sécurité ainsi que des principaux aspects de la législation écossaise en matière de protection des espaces publics.


> Contexte législatif et réglementaire

La première session de la deuxième journée de travail était consacrée au contexte législatif et réglementaire dans les pays représentés au sein du consortium du projet. Animée par le délégué général du Forum italien (FISU), Gian Guido Nobili, la table ronde réunissait des experts de Belgique, France et Italie. Le fait que les législations sont différentes d’un pays européen à l’autre a des conséquences concrètes lors d’une situation de crise, ce qui a amené les participants à réfléchir en commun sur la question de la création d’un cadre commun européen.
L’un des produits résultant du projet sera précisément une étude comparative des législations en vigueur dans les différents pays européens, qui sera assortie de recommandations destinées aux gouvernements nationaux et aux institutions européennes.


> Exemples de réponses mises en place au Royaume-Uni

La deuxième session était consacrée à la présentation de pratiques mises en place au Royaume-Uni : l’utilisation de barrières physiques à Londres pour empêcher les attaques par véhicule-bélier ; le plan de formation multisectoriel en gestion de crise mis en place en Écosse (SMARTEU) ; le projet de détection des individus à risque en cours de développement à la Metropolitan Police de Londres (SERVATOR), et la stratégie CONTEST du contre-terrorisme britannique.


> Travail sur la publication finale du projet

La dernière session était consacrée à la préparation du manuel qui sera publié à l’issue du projet. Les participants ont ainsi travaillé sur les études de cas concrets qui seront présentées par les villes associées et sur les « fiches action » qui donneront des conseils et outils concrets sur un ensemble de thématiques, comme par exemple la communication en cas de crise. Ces fiches actions seront disséminées à l’issue du projet.


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