Marseille, France, juin 2025 – Comment mieux associer les citoyens à la prévention et à la lutte contre les violences de genre ? Les représentants de quelque 25 collectivités territoriales européennes ont travaillé sur ce thème lors d’un atelier organisé par l’Efus le 12 juin à Marseille (photo ci-dessus), dans le cadre du projet européen TRANSCEND. Ce projet cherche à améliorer la participation des citoyens et de la société civile en matière de technologies de sécurité et à en évaluer les besoins.
Échanges entre villes européennes et chercheurs
Des représentants des municipalités de Kalamaria (Grèce), La Haye (Pays-Bas), Malines (Belgique), Matosinhos (Portugal) et de plusieurs villes du sud de la France telles que Cagnes-sur-Mer, Grasse, Martigues et Marseille étaient présents. La Région Sud a joué un rôle central en tant que partenaire et hôte de l’événement.
Des organisations de la société civile, dont France Victimes, ainsi que des experts de Catalogne (Espagne), ont également participé, tandis que les partenaires scientifiques du projet TRANSCEND – Trilateral Research, Fraunhofer ISI, la Croix-Rouge autrichienne et le Peace Research Institute Oslo – ont partagé leur expertise.
Cette diversité a permis un échange riche, ancré dans des contextes locaux variés mais réunis autour d’un objectif commun : garantir des politiques de sécurité inclusives, transparentes et centrées sur les citoyens.
Une boîte à outils à disposition des collectivités
L’Efus et Trilateral Research ont présenté le projet TRANSCEND, sa méthodologie et sa boîte à outils (un manuel) destinés à aider les collectivités à associer les citoyens aux différentes étapes de conception et de mise en œuvre des outils, technologies et stratégies en matière de sécurité.
Les participants ont également découvert les résultats des quatre expérimentations pilotes portant sur l’implication citoyenne dans la cybersécurité, la prévention de la criminalité, la gestion des frontières et la résilience face aux catastrophes. Ces exemples ont servi de base pour adapter la méthode au thème complexe et urgent des violences basées sur le genre (VBG).
Pratiques inspiprantes et outils
La Région Sud a présenté deux dispositifs en usage : Umay, une application mobile d’assistance aux femmes victimes de violence, et Mémo de Vie, un espace numérique sécurisé permettant de collecter et de conserver des preuves. Ces outils s’inscrivent dans le cadre de la Convention Justice-Région 2024–2027, qui soutient une réponse coordonnée des institutions françaises face aux VBG.
Réflexion collective sur la participation citoyenne
Les participants ont également réfléchi de façon collective lors d’une session World Café, autour de trois thèmes :
- comment impliquer les citoyens dans la prévention et la lutte contre les VBG ?
- comment renforcer la coordination entre les acteurs locaux (municipalités, organisations non-gouvernementales, police, école) ?
- comment lever les obstacles à la participation citoyenne et institutionnelle ?
Organiser des échanges réguliers
L’atelier de Marseille a confirmé la pertinence des échanges interterritoriaux et européens pour développer des réponses collectives. Il a montré que lorsque les citoyens, les institutions et les organisations de la société civile construisent ensemble des solutions, les politiques sont perçues comme plus légitimes, efficaces et justes.
Les représentants de la Région Sud ont exprimé leur souhait de lancer une rencontre annuelle ou biannuelle entre villes et partenaires européens afin de poursuivre les échanges autour des meilleures pratiques pour lutter contre les violences de genre. Ces échanges pourraient être coordonnés par l’Efus.
> Plus d’informations sur le projet TRANSCEND
> Télécharger la boîte à outils et les documents produits par TRANSCEND (en anglais)
> Pour plus d’informations : contacter Anne Boisseau, boisseau@efus.eu, et/ou Bamba Niang, niang@efus.eu