Mannheim, Allemagne, juillet 2018 – Le magazine municipal de Mannheim (DE) a publié récemment une interview avec deux jeunes de la ville qui faisaient partie de la trentaine de jeunes Européens invités à la conférence internationale « Sécurité, Démocratie et Villes » 2017 de l’Efus à Barcelone : ils racontent leur expérience et comment ils ont présenté aux conférenciers la Déclaration de Mannheim pour la Diversité.
Grâce à un co-financement du programme ERASMUS+ Youth in Action de la Commission européenne, l’Efus avait invité 31 jeunes de villes allemandes, françaises, italiennes et néerlandaises à prendre part à la conférence, en novembre 2017.
Dans le magazine en ligne Magma, Ann-Sophie Hafner et Florian Spiegelhalter, tous deux stagiaires à la mairie, expliquent que la conférence « leur a fait prendre conscience de l’importance de la prévention de la violence » et combien ils ont été « impressionnés par la diversité européenne ». Voici des extraits de cette interview :
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> Dans quelles circonstances avez-vous présenté la Déclaration de Mannheim à Barcelone ?
Florian Spiegelhalter : Les villes qui participaient à la conférence étaient invitées à présenter leurs projets locaux pour la prévention et la cohésion sociale. Je me suis porté volontaire pour présenter la Déclaration de Mannheim pour la Diversité, qui promeut une coexistence respectueuse entre les différentes cultures et a pour objectif de prévenir les discriminations. C’est un thème qui m’intéresse beaucoup et j’étais très content de présenter la Déclaration aux délégués, en plus en anglais ! Le Manifeste de l’Efus dit que les autorités locales ont le devoir de prévenir les violences discriminatoires, ce qui est justement la politique de Mannheim.
> Vous avez participé à plusieurs événements pendant la conférence. Lesquels vous ont particulièrement intéressés ?
Ann-Sophie Hafner: J’ai été particulièrement intéressée par l’atelier sur les violences contre les femmes, qui s’est penché sur ce que les autorités locales peuvent faire en la matière. J’ai été choquée d’apprendre qu’il y a davantage de crimes contre les femmes à domicile et au travail que dans la rue. Il est donc important que les femmes montrent qu’elles n’ont pas peur. J’ai aussi appris qu’il existe différentes formes de violence – physique, mentale, sexuelle et économique – et qu’il convient d’y répondre de façon séparée pour mieux les prévenir et les contrer.
> Quels enseignements avez-vous tirés à Barcelone ?
Florian Spiegelhalter : Avant la conférence, je n’étais pas vraiment conscient des problématiques de sécurité urbaine. J’y ai découvert qu’il est important de mener des projets locaux pour prévenir la violence. Un autre aspect qui m’a beaucoup intéressé est la diversité européenne, toutes ces langues et ces cultures. Mais en même temps, j’ai vu combien nous sommes proches. Lorsque nous partagions nos points de vue sur la prévention de la discrimination, nous avions tous des idées similaires. Nous pensons tous qu’il est important de promouvoir le dialogue entre différents groupes sociaux.
Ann-Sophie Hafner : J’ai été surtout impressionnée par le sentiment d’unité à la conférence. Nous avons cherché des solutions ensemble, au-delà des frontières. J’ai mesuré l’importane de la cooopération parce que nous sommes plus forts ensemble. C’était important pour Mannheim d’y participer, et de le faire à l’avenir, parce que c’est une façon unique de bénéficier de l’expérience d’autres villes et d’autres pays.